Les cinq titres de petites capitalisations sélectionnées par Christian Cyr, premier vice-président chez Natcan, ont collectivement fait pire que l'indice de référence de la Bourse de Toronto: -3% contre -1%. Trois titres restent toutefois en territoire positif, dont un qui sort clairement du lot: FirstService.

FirstService [[|ticker sym='T.FSV'|]]

Prix il y a 6 mois: 20,51$

Fermeture vendredi: 22,06$

Rendement: +7,6%

Il le conserve

FirstService, c'est trois entreprises en une, écrivions-nous il y a six mois. L'entreprise torontoise compte une première division qui offre des services comme la coupe de gazon aux grands complexes de condos. Elle détient aussi plusieurs franchises, que ce soit dans l'inspection de maisons ou dans les peintres étudiants. Enfin, FirstService est présente dans l'immobilier commercial et est le premier actionnaire de Colliers, courtier connu mondialement. Depuis six mois, son titre s'est apprécié de 7%, porté par un chiffre d'affaires qui a bondi de 15%, à 903 millions pour les six premiers mois de l'année. «Leurs résultats étaient excellents, souligne M. Cyr. Les trois segments allaient très bien.»

Un des services offerts par FirstService a trait aux évictions de leurs maisons des Américains que la crise a privés de moyens.

Stella-Jones [[|ticker sym='T.SJ'|]]



Prix il y a 6 mois: 26,55$

Fermeture vendredi: 27$

Rendement: +1,7%

Il le conserve

Avec la récente acquisition de Tangent Rail, la montréalaise Stella-Jones est devenue numéro 2 en Amérique du Nord. Le fabricant de traverses de chemin de fer et de poteaux de téléphone pourrait encore profiter d'un marché fragmenté. «Quand tu es consolidateur, tu peux faire de petites acquisitions», souligne le gestionnaire de Natcan, surtout quand des concurrents souffrent de la situation économique.

SJ ne pourrait-elle pas à son tour souffrir de la fin du programme de stimulation économique américain? «La majorité des entreprises à qui on parle n'ont jamais vu la couleur de ça», répond M. Cyr.

Stella-Jones verse un dividende de 40 cents.

TransForce [[|ticker sym='T.TFI'|]]



Prix il y a 6 mois: 9,75$

Fermeture vendredi: 9,85$

Rendement: +1%

Il le conserve

Le titre du camionneur montréalais, propriété en partie de la famille Saputo, a réussi à se maintenir en territoire légèrement positif depuis le printemps. M. Cyr apprécie particulièrement le ménage fait par le camionneur, qui a su réduire ses coûts et sa dette pendant la récession. Le dividende, avec un rendement autour de 4%, n'est pas non plus à négliger.

Certains pourraient craindre que la récession ait fait disparaître bien des clients manufacturiers du transporteur. Peut-être, souligne M. Cyr, mais l'entreprise est quand même bien diversifiée, avec son service de colis, ses camions spécialisés en collecte de déchets et les autres, dans le secteur de l'énergie.

Martinrea International [[|ticker sym='T.MRE'|]]



Prix il y a 6 mois: 8,63$

Fermeture vendredi: 7,80$

Rendement: -9,6%

Il le conserve

Le printemps et la saison estivale ont été difficiles pour les actionnaires du fabricant de pièces d'automobiles de la banlieue torontoise. M. Cyr apprécie quand même les gestes posés par la direction de Martinrea, qui a réduit son nombre d'usines pendant la crise et qui s'apprête à lancer une nouvelle plateforme en 2011. «Le titre n'est pas cher et il n'a presque pas de dette, c'est très rare dans cette industrie-là.»

Bref, comme pour les autres titres qu'il conserve tous, le modèle d'affaires reste bon.

Atrium Innovations [[|ticker sym='T.ATB'|]]



Prix il y a 6 mois: 17,44$

Fermeture vendredi: 14,73$

Rendement: -15,5%

Il le conserve

Les actionnaires de ce fabricant de compléments alimentaires de Québec l'ont sans doute déjà remarqué: la stabilité n'est pas sa plus grande valeur, même s'il est en légère progression sur un an. Ces six derniers mois, il a toutefois pris une bonne culbute, de plus de 15%.

La faiblesse du titre peut s'expliquer par l'incertitude créée par un de ses produits en Allemagne, le Wobenzym. En plus, un euro faible a de quoi affecter les marges. «Les problèmes allemands semblent résolus», souligne M. Cyr.

Et il insiste sur la croissance de l'industrie des suppléments alimentaires, qui est de 6% à 8% par année. Plutôt rare par les temps qui courent...