La Bourse de New York évoluait en nette hausse jeudi en mi-séance, interprétant une salve d'indicateurs mitigés aux États-Unis comme l'assurance d'un maintien de la politique ultra-accommodante de la Banque centrale américaine (Fed).

Vers 12h00, le Dow Jones Industrial Average prenait 1,13% ou 144,60 points à 12 949,99 points et le Nasdaq, à dominante technologique, 1,23% ou 37,09 points à 3053,55 points.

L'indice élargi Standard & Poor's 500 gagnait 1,08% ou 14,82 points à 1383,53 points.

À Toronto, le S&P TSX grimpait de 1,45% ou 174,81 points à 12 201,57 points.

En dépit de la publication d'indicateurs en demi-teinte aux États-Unis, les trois principaux indices de Wall Street ont accéléré leur hausse depuis l'ouverture, certains voyant dans ces chiffres le signe du maintien d'une politique très accommodante de la Fed, voire pour d'autres, d'une nouvelle action à court terme de l'institution pour relancer l'économie américaine.

«Si les rapports officiels sur le marché de l'emploi continuent à décevoir, alors les chances de la mise en place d'une nouvelle vague d'assouplissement monétaire vont considérablement augmenter», a ainsi estimé Lindsey Piegza, économiste chez FTN Financial.

Les nouvelles inscriptions au chômage ont progressé pour la deuxième semaine de suite aux États-Unis après être tombées à leur niveau le plus faible en quatre ans, selon des chiffres publiés jeudi à Washington par le département du Travail.

L'indicateur du ministère est ainsi remonté à son niveau le plus élevé depuis la fin du mois de janvier, avec un dépôt de 380 000 demandes d'allocations de chômage aux États-Unis du 1er au 7 avril, alors que la prévision médiane des analystes le donnait en baisse à 355 000 nouveaux chômeurs.

Lors d'un discours à New York mercredi, la vice-présidente de la Fed, Janet Yellen, n'a pas exclu que la banque centrale doive augmenter encore son concours financier à l'économie, si la conjoncture se détériorait. La Réserve fédérale maintient depuis trois ans une politique ultra-accommodante et favorable aux actifs jugés plus risqués, comme le marché des actions.

Il faut attendre «les rapports des prochaines semaines pour voir si nous assistons ici à une pause de la tendance à la baisse (du chômage) ou si c'est le signal d'un phénomène plus durable», ont déclaré de leur côté les experts de Barclays Capital.

Le déficit commercial des États-Unis a chuté en février, sous l'effet d'une baisse inattendue des importations. Les prix à la production, quant à eux, sont restés stables aux États-Unis en mars, après quatre mois de hausse, selon des chiffres publiés jeudi à Washington par le département du Travail.

Par ailleurs, «les nouvelles sont plus rassurantes en Europe, où les chiffres de la production industrielle dans la zone euro (qui a progressé de 0,5% en février) étaient encourageants, et en Chine où l'on attend dans la soirée la publication de chiffres sur sa croissance» très positifs, a indiqué Michael James, de Wedbush Morgan Securities.

Google qui doit publier ses résultats après la clôture, prenait 1,39% à 644,77 dollars.

L'opérateur téléphonique américain AT&T montait de 1,28% à 30,84 dollars après une hausse de sa recommandation. Son concurrent Verizon s'adjugeait 0,32% à 37,50 dollars.

Le groupe informatique Hewlett-Packard (HP) bondissait de 6,3% à 24,90 dollars. Selon le cabinet Gartner, HP a conforté sa place de numéro un mondial avec une part de marché de 17,2% (contre 16,9% un an plus tôt), devant Dell (-0,18% à 16,23 dollars), et Apple (+0,20% à 627,43 dollars).

Toujours dans le secteur technologique, Amazon prenait 1,40% à 190,60 dollars, et le portail internet Yahoo! grappillait 0,55% à 14,95 dollars.

Le marché obligataire évoluait en baisse. Le rendement du bon du Trésor à 10 ans avançait à 2,054% contre 2,028% mercredi soir et celui à 30 ans à 3,217% contre 3,185%.