La Bourse de New York a poursuivi son recul lundi, une nouvelle dégringolade des prix du pétrole faisant tourner court une tentative de rebond du marché après sa pire semaine en plus de deux ans.

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Les marchés à la clôture:

TSX -25,91 (-0,19%) à 13 705,14

Dow Jones -99,99 (-0,58%) à 17 180,84

S&P 500 -12,70 (-0,63%) à 1 989,63

NASDAQ -48,44 (-1,04%) à 4 605,16

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Selon les résultats à la clôture, le Dow Jones Industrial Average a abandonné 99,99 points à 17 180,84 points, et le Nasdaq, à dominante technologique, 48,44 points à 4605,16 points.

L'indice élargi S&P 500 s'est replié de 0,63%, soit 12,70 points, finissant sous le seuil des 2000 points pour la première fois depuis fin octobre, à 1989,63 points.

En légère hausse en début de séance, les indices new-yorkais ont flanché en cours de matinée, déstabilisés par un énième plongeon des cours du brut, avant de se reprendre un peu en fin de séance.

«Il semble que nous soyons otages de la chute libre du brut», a relevé Mace Blicksilver, de Marblehead Asset Management.

Les craintes suscitées par leur glissade depuis la mi-juin avaient déjà assommé les marchés financiers la semaine dernière, Wall Street signant sa pire semaine depuis mai 2012.

«Nous continuons à recevoir toute une série de bonnes données sur l'économie américaine, mais (...) comme on le voit depuis quelque temps, lorsque le secteur de l'énergie trébuche, tout le monde trébuche», a observé Art Hogan, de Wunderlich Securities.

Les cours du WTI, l'or noir coté à New York, ont lâché presque deux dollars lundi, finissant à des niveaux plus vus depuis mai 2009 après un début de séance dans le vert.

«Et lorsque le brut a changé de direction ce matin, les indices boursiers ont suivi», a-t-il aussi relevé.

Des propos de membres de l'Organisation des pays exportateurs de pétrole (Opep) ce week-end montrant que l'influent cartel - qui pompe environ le tiers du brut mondial - campe sur ses positions malgré le décrochage des prix, ont précipité sa chute.

Face à ce vent baissier, l'optimisme né d'un regain d'activité dans les fusions -acquisitions, dont le rachat de PetSmart, chaîne américaine de distribution d'alimentation et d'accessoires pour animaux familiers par un consortium d'investisseurs, n'a pas suffi à calmer les ardeurs vendeuses des investisseurs.

Côté indicateurs, des statistiques publiées dans la matinée par la Réserve fédérale américaine (Fed) ont fait part d'une augmentation supérieure aux attentes de la production industrielle aux États-Unis en novembre. Moins encourageant toutefois, l'indice Empire State publié par la banque centrale a montré une chute de l'activité manufacturière de la région de New York en décembre, à la surprise des analystes.

Le marché obligataire a fini dans l'indécision. Le rendement des bons du Trésor à 10 ans a avancé à 2,116% contre 2,103% vendredi soir, mais celui des bons à 30 ans a reculé à 2,745% contre 2.756% à la précédente clôture.