La société américaine Fitbit, spécialisée dans les appareils connectés servant à surveiller son activité, s'est évaluée mardi autour de 3 milliards de dollars pour son entrée en Bourse, qui pourrait permettre de lever jusqu'à 549 millions de dollars.

Dans une mise à jour de son projet d'introduction publiée sur le site du gendarme boursier américain, Fitbit se fixe l'objectif d'un prix compris entre 14 et 16 dollars par action.

À une date restant à déterminer, 29,85 millions de titres doivent être introduits sur le New York Stock Exchange, où ils seront cotés sous le symbole «FIT». Une option de surallocation portant sur 4,48 millions de titres supplémentaires est prévue en cas de forte demande.

Dans ces conditions, l'entrée en Bourse permettrait une levée de fonds comprise entre 418 millions de dollars (à 14 dollars par action et sans surallocation) et 549 millions (si le prix le plus élevé est retenu et l'option de surallocation exercée).

La fourchette de 14 à 16 dollars par action correspond à une valorisation pour l'ensemble de l'entreprise comprise entre 2,9 et 3,3 milliards de dollars.

Fitbit est surtout connue sur le marché en plein essor des «wearables», grâce à ses bracelets connectés et autres petits appareils à accrocher sur soi pour enregistrer automatiquement son rythme cardiaque, la qualité de son sommeil, les distances parcourues ou les calories brûlées. Elle commercialise aussi une balance connectée. Toutes les données collectées par ces appareils sont stockées et traitées en ligne via une application mobile dédiée.

Fitbit dit avoir vendu plus de 20,8 millions d'appareils connectés entre sa création en 2007 et fin mars 2015, et cite dans son document boursier une étude du NPD Group le créditant de la première place sur le marché américain des moniteurs d'activité, dont il s'est arrogé 68% du chiffre d'affaires l'an dernier.

La société avait réalisé un chiffre d'affaires de 745 millions de dollars l'an dernier, presque triplé comparé à 2013 (+175%). Et sa croissance a encore un peu accéléré au premier trimestre 2015 (+209% à 337 millions de dollars).

La société est également bénéficiaire, avec un résultat net positif de 132 millions de dollars l'an dernier et de 48 millions au premier trimestre.

Les produits connectés de Fitbit, qui est basée à San Francisco, rivalisent notamment avec ceux de la société américaine Jawbone ou du français Withings. Ce type d'appareils entre aussi en concurrence avec les nouvelles montres connectées, comme celle sortie récemment par Apple.