(New York) Les Bourses mondiales ont terminé sans grande variation une semaine au cours de laquelle le ralentissement de l’inflation et l’espoir de relance en Chine ont dopé les cours sur l’essentiel des places financières.  

Wall Street a conclu en ordre dispersé après de premiers résultats d’entreprises. Le Dow Jones (+0,33 %) a été porté par les résultats de l’assureur santé UnitedHealth (+7,24 %). Le S&P 500 a cédé 0,10 % et le NASDAQ de 0,18 %.

En Europe Paris a gagné 0,06 %, mais Londres (-0,08 %), Francfort (-0,22 %) et Milan (-0,39 %) ont reculé. Toutes sont néanmoins en forte hausse sur la semaine, jusqu’à 3,69 % à Paris, et l’indice pan européen Eurostoxx 600 a pris 2,94 %, sa meilleure performance depuis fin mars.  

En Asie, Hong Kong a bondi de 5,71 % sur l’ensemble de la semaine, en raison de spéculations autour de nouvelles aides de Pékin pour l’économie chinoise.

Les actions mondiales, mesurées par l’indice MCSI World, connaissent ainsi leur meilleure semaine depuis la fin mars (+3,27 %).  

Autres signes de l’appétit retrouvé des investisseurs pour le risque, le bitcoin a atteint jeudi son plus haut niveau en 13 mois, tandis que l’euro est vivement remonté face au dollar (stable vendredi à 1,1227 dollar pour un euro vers 16 h 20 heure de l’Est).

Les investisseurs ont été ravis du ralentissement de l’inflation ainsi que de la baisse des prix à la production en juin aux États-Unis, selon des indicateurs publiés mercredi et jeudi. Vendredi ils ont appris que les prix à l’importation avaient baissé.

« L’inflation était déjà loin de ses plus hauts niveaux, mais le rapport de mercredi avait quelque chose de différent », rappelle Craig Erlam, analyste d’Oanda. « Il ne reste plus qu’à savoir si cette tendance se maintiendra. »

Principal indicateur vendredi, la confiance des consommateurs reste orientée positivement aux États-Unis, au plus haut depuis septembre 2021.

Les marchés espèrent que les données de l’inflation vont pousser la Banque centrale américaine vers une politique plus accommodante après une dernière hausse de taux, lors de la réunion de fin juillet.  

Mais certains membres de la Fed ont encore plaidé pour deux relèvements du coût du crédit d’ici la fin de l’année.

Sur le marché obligataire, la légère hausse des taux d’intérêt des emprunts d’État vendredi ne compense pas les fortes baisses des dernières séances.  

Premiers résultats bancaires

La banque américaine JPMorgan Chase (+0,60 %), qui a annoncé un bond de ses résultats trimestriels dû en partie au rachat de First Republic, a estimé que l’économie américaine était « résiliente » tout en prévenant que des risques planaient toujours.

Pour Citigroup (-4,05 %), le trimestre a été moins clément avec une chute de son bénéfice net (-36 %).

Goldman Sachs (-0,76 %) mène un groupe d’investisseurs pour racheter le groupe norvégien de technologies éducatives Kahoot !, pour 1,5 milliard d’euros. Kahoot !, coté à Oslo, s’envolait de 10 % pour se rapprocher du niveau offert par les investisseurs.  

Nokia et Ericsson décrochent

Le géant suédois de l’équipement télécom Ericsson a annoncé vendredi des pertes pour son deuxième trimestre, tandis que son concurrent finlandais Nokia a revu à la baisse ses prévisions 2023 à cause d’un coup de frein de leur principal marché, la construction des réseaux 5 G.

A la Bourse de Helsinki, le titre Nokia a chuté de 9,40 %. A la Bourse de Stockholm, le titre Ericsson a dévissé de 10,67 %.

Le pétrole lâche des gains

Les cours du pétrole se sont repliés vendredi, sous l’effet de prises de bénéfices intervenues au terme d’une semaine qui a vu les prix reprendre de la hauteur.

Le prix du baril de Brent de la mer du Nord pour livraison en septembre a cédé 1,83 %, pour clôturer à 79,87 dollars.

Quant au baril de West Texas Intermediate (WTI) américain, avec échéance en août, a abandonné 1,91 %, à 75,42 dollars.

Le dollar se stabilisait face à la plupart des devises majeures, au terme d’une semaine qui l’aura vu tomber à des niveaux plus vus depuis plusieurs mois. Vers 16 h 35 (heure de l’Est), le billet vert était quasiment inchangé face à la monnaie unique, à 1,1227 dollar pour un euro.