Une fuite d’abord publiée dans le Globe and Mail a permis d’apprendre la semaine dernière que la Banque Laurentienne cherchait un acheteur. Cela a aussitôt suscité beaucoup d’intérêt chez les arbitragistes de ces transactions de fusions et acquisitions (M & A).

Le titre de la Laurentienne, qui avait clôturé la séance de mercredi à 33,50 $, a terminé la semaine à 42,41 $, ayant même touché 48 $ jeudi. Marc Amirault, président de Gestion Cristallin et gestionnaire du Fonds d’Arbitrage Améthyste dont l’une des stratégies est justement l’arbitrage de ces transactions de fusions et acquisitions, voit un cas intéressant pour les arbitragistes de toute taille dans la vente de la Banque Laurentienne.

Il y aura probablement des acheteurs pour les actifs de la banque, et les gouvernements auront peu de raisons de s’opposer à la transaction, car la banque se positionne depuis longtemps en vue de cette éventualité, ce qui signifie qu’elle n’entraînera que peu de pertes d’emplois, croit le gestionnaire. La ou les offres que la Banque Laurentienne attirera devraient être connues d’ici environ trois mois pour une transaction qui pourrait se conclure dans approximativement un an, étant donné la lenteur habituelle des régulateurs. Cela laisse donc du temps aux arbitragistes pour établir une position qu’ils pourront augmenter ou diminuer dans le temps en fonction des développements. La position initiale doit toutefois demeurer modeste, car en M & A, rien n’est jamais sûr tant que la transaction n’a pas été conclue, rappelle M. Amirault.

Notons que la valeur comptable de la banque se situe autour de 60 $ par action. Reste à savoir si les acheteurs qui se présenteront seront prêts à payer ce prix.

JP Morgan Chase, la plus grande banque américaine, a réalisé un bénéfice net de 14,5 milliards US au deuxième trimestre, soit 4,75 $ US par action, alors que les attentes des analystes se situaient à 4,00 $ US par action. De ces bénéfices, 0,38 $ US sont attribuables à l’achat à bas prix de la banque régionale First Republic que le gouvernement américain lui a refilée afin de juguler la crise bancaire déclenchée par la faillite de la Silicon Valley Bank l’hiver dernier. Comme quoi, le malheur des uns…

La Banque du Canada haussait mercredi dernier son taux directeur de 0,25 % à 5,00 %, un sommet en 22 ans. Après une pause durant l’hiver, la banque centrale a donc repris son cycle de resserrement avec deux hausses successives en moins de deux mois. Va-t-elle s’arrêter là ? On pourrait le croire en présumant qu’elle voudra se donner le temps de mesurer l’impact de ces deux dernières hausses avant de prendre toute autre mesure. Mais ce n’est pas la perception des économistes de la Financière Banque Nationale. Leurs analyses du communiqué accompagnant l’annonce de la décision et la conférence de presse qui a suivi les amènent à conclure que les dirigeants de la Banque du Canada conservent toujours un net biais en faveur de nouvelles hausses éventuellement. Doit-on prévoir alors une nouvelle hausse à sa prochaine réunion en septembre ? Cela pourrait dépendre des nouvelles données qui seront venues éclaircir le paysage économique d’ici là.

Départ d’une grosse pointure chez Dollarama. Le détaillant devra se trouver un nouveau directeur financier : il vient d’annoncer que J. P. Towner quittera ses fonctions dans les prochains mois. Rappelons qu’il occupe ce poste depuis mars 2021 et que le titre du détaillant à bas prix a réalisé un rendement total de 79,5 % durant cette période, comparativement à un rendement de 9,5 % pour l’indice TSX 60, selon les estimations de la Financière Banque Nationale.

Canopy Growth annonçait vendredi avoir conclu une entente avec ses prêteurs afin de réduire sa dette. Il en faudra plus pour convaincre les investisseurs, semble-t-il, car le titre cédait plus de 35 % de sa valeur à la mi-séance sur un volume de plus de 14 millions d’actions. L’action ne vaut plus que 0,55 $.