(New York) Les marchés ont évolué dans le rouge mardi, affectés par des données économiques chinoises plus faibles qu’attendu et de fortes baisses dans le secteur bancaire.

La Bourse de Milan en particulier a chuté de 2,12 %, sa pire séance depuis un mois, en raison de la dégringolade de ses valeurs bancaires après l’annonce par le gouvernement italien d’une taxe de 40 % sur les « surprofits de milliards » d’euros des banques pour compenser le coût pour les ménages et les entreprises de l’envolée des taux d’intérêt.

Paris a perdu 0,69 %, Londres 0,36 % et Francfort 1,10 %.  

Wall Street qui a évolué en nette baisse en séance, a regagné une partie du terrain perdu pour terminer en léger repli : le Dow Jones a cédé 0,45 %, le NASDAQ, à forte coloration technologique, 0,79 % et l’indice élargi S&P 500 0,42 %.

La publication d’une contraction bien plus forte qu’attendu des exportations et des importations de la Chine en juillet a réduit la confiance des investisseurs dans les perspectives économiques mondiales.  

Ces chiffres ont souligné « une demande intérieure qui reste faible et des difficultés économiques supplémentaires au troisième trimestre, selon Michael Hewson, de CMC Markets.  

Ce constat s’est ressenti sur le marché obligataire, où les taux d’intérêt se replient nettement, une baisse à » associer à des chiffres macroéconomiques moins bons «, selon Alexandre Baradez, analyste d’IG France.

Le rendement de l’emprunt de l’État allemand à 10 ans s’établissait à 2,47 % vers 11 h 55 (heure de l’Est), contre 2,59 % à la clôture la veille. Le français à même échéance était à 3 % contre 3,13 %. Aux États-Unis, le taux à dix ans était à 4,02 % vers 16 h 40 (heure de l’Est) contre 4,09 %.

Un responsable de la banque centrale américaine, Patrick Harker, a estimé que les taux d’intérêt pourraient rester stables lors de la prochaine réunion en septembre si l’économie conserve sa trajectoire.

Les banques trinquent

Les valeurs bancaires ont chuté à Milan. Monte dei Paschi a reculé de 10,83 %, BPER de 10,94 %, Intesa Sanpaolo de 8,67 %, Banco BPM de 9,09 % ou encore Unicredit de 5,94 %.

A Francfort, Commerzbank a perdu 3,34 %. A Paris, BNP Paribas a abandonné 3,01 % et Crédit Agricole 2,46 %, les deux banques françaises étant bien implantées en Italie.

A New York, c’est un avertissement de l’agence de notation Moody’s qui a troublé les investisseurs. Elle a abaissé lundi soir la note d’une dizaine de petites banques américaines, en citant des risques associés à leur exposition dans l’immobilier commercial. Plusieurs grandes banques ont aussi été placées sous surveillance, dont Bank of N. Y. Mellon et State Street.

Toutefois, pour Alexandre Baradez, le rapport de Moody’s » n’est pas de nature à générer un vent de panique sur le secteur bancaire « .

A Wall Street, BNY Mellon a perdu 1,32 %, Goldman Sachs a lâché 2,05 % et Citigroup 1,46 %.

Abrdn déçoit

La société d’investissements Abrdn a dévissé de 11,67 % à Londres après avoir publié ses résultats semestriels dénotant un résultat opérationnel en baisse et des capitaux sous gestion en baisse.

Eli Lilly à la fête

L’action d’Eli Lilly s’est envolée de 14,87 % à New York après que le laboratoire pharmaceutique a relevé ses prévisions annuelles et affiché un résultat trimestriel meilleur que prévu.

Du côté du pétrole et du bitcoin

Les cours du brut, en recul en séance, ont finalement terminé dans le vert. Le baril de Brent de la mer du Nord, pour livraison en octobre, a gagné 0,97 % à 86,17 dollars.

Son équivalent américain, le baril de West Texas Intermediate (WTI), pour livraison en septembre, a avancé de 1,19 % à 82,92 dollars.

Sur le marché des changes, le dollar montait de 0,42 % à 1,0956 dollar pour un euro vers 16 h 40 (heure de l’Est).

Le bitcoin était en hausse de 2,83 % à 29 985 dollars.