(New York) Les marchés boursiers ont évolué sans tendance claire mardi à l’approche de la conférence des banquiers centraux de Jackson Hole en fin de semaine, tandis que l’élan apporté par le secteur technologique s’est essoufflé.
Les marchés européens ont terminé en hausse : Paris a progressé de 0,59 %, Francfort de 0,66 %, Milan de 0,64 % et Londres de 0,18 %.
L’élan apporté lundi par la technologie a dégonflé mardi à la Bourse de New York. Le NASDAQ a grappillé 0,06 % tandis que le S&P 500 a cédé 0,28 % et le Dow Jones -0,51 %.
Les investisseurs commencent à se placer dans l’optique de la réunion des banquiers centraux à Jackson Hole qui se déroulera du 24 au 26 août dans le Wyoming américain, à l’occasion de laquelle Jerome Powell, président de la Réserve fédérale américaine (Fed), et Christine Lagarde, présidente de la Banque centrale européenne (BCE), s’exprimeront.
Le président de la Fed « Jerome Powell devrait se montrer conciliant et dire qu’il n’est plus très loin de la fin des hausses de taux » de la banque centrale américaine, anticipe Philippe Cohen, gérant de portefeuille chez Kiplink Finance.
Pour Edward Moya d’Oanda en revanche, « il y a un consensus autour de l’idée que la Fed va signaler », avec le discours de Jerome Powell vendredi, « que les taux d’intérêt vont rester élevés plus longtemps ».
Cet évènement marque la rentrée des marchés financiers, et sur le marché obligataire les taux se sont stabilisés.
Le rendement de l’emprunt américain à 10 ans a atteint un plus haut depuis 2007 à 4,36 %. Vers 16 h 45 (heure de l’Est), il s’établissait à 4,32 %, contre 4,33 % lundi à la clôture.
Du côté des taux européens, le rendement de la dette allemande à dix ans redescendait à 3,64 % après avoir flirté avec des niveaux plus vus depuis 2011.
Arm tient la technologie à bout de bras
Le secteur technologique, et particulièrement les fabricants de microprocesseurs, ont connu de nettes hausses depuis lundi en Bourse.
Au rang des bonnes nouvelles, le fabricant britannique de microprocesseurs Arm a annoncé lundi avoir déposé auprès du gendarme boursier américain les documents préliminaires en vue de son introduction en Bourse à Wall Street. Une opération qui pourrait être la plus importante introduction en Bourse de l’année.
Dans son sillage, STMicroelectronics a progressé de 2,47 % à Paris, ASML de 3,27 % à Amsterdam, et Infineon de 2,71 % à Francfort. D’abord en hausse, Intel a finalement cédé 0,75 %.
L’annonce d’Arm « recrée de l’engouement dans le secteur de l’intelligence artificielle et donc de la technologie en général », selon Philippe Cohen, gérant de portefeuille chez Kiplink Finance, qui attend cependant de « voir les résultats de Nvidia », qui seront publiés mercredi.
Lundi le fabricant américain de puces électroniques a bondi de plus de 8 %, ce qui lui a permis de multiplier son cours par 3,2 depuis le début de l’année. Mardi, le titre reprenait son souffle (-2,77 %).
Lors des résultats du premier trimestre, le groupe avait annoncé des prévisions ambitieuses pour le deuxième trimestre, ce qui avait déclenché un élan général des investisseurs sur toutes les entreprises proches de l’intelligence artificielle.
Toujours dans le secteur technologique, le géant chinois de l’internet Baidu a annoncé mardi une forte hausse de son chiffre d’affaires au deuxième trimestre. Cotée à Hong Kong et à New York, son action est montée de 2,75 % sur le marché américain.
Du côté des matières premières et des devises
Le pétrole a conclu en petite baisse en raison des craintes quant à la demande chinoise, toutefois atténuées par les réductions de production de l’OPEP+, quand le gaz européen a poursuivi sa hausse sur fond de crainte de grève en Australie.
Le baril de Brent de la mer du Nord, pour livraison en octobre, a perdu 0,50 % à 84,03 dollars. Son équivalent américain, le baril de West Texas Intermediate (WTI), pour livraison en septembre, dont c’est le dernier jour de cotation, a fléchi de 0,33 % à 80,35 dollars.
Après avoir clôturé au plus haut depuis deux mois lundi, le cours du gaz européen est remonté de 5,43 % à 43 euros le mégawattheure.
L’euro baissait de 0,43 % face au dollar, à 1,0849 dollars pour un euro vers 16 h 50 (heure de l’Est).
Le bitcoin reculait de 1,14 % à 25 811 dollars.