(New York) Les Bourses occidentales se sont montrées prudentes mardi, en attendant de connaître l’issue de la réunion de la politique monétaire de la Réserve fédérale (Fed) américaine et sur fond de hausse des prix du pétrole et des taux obligataires.

Les places boursières parisienne (+0,08 %) et londonienne (+0,09 %) ont terminé proches de l’équilibre, tandis que Francfort a reculé de 0,40 %, sous la pression des taux d’intérêt élevés sur le marché obligataire.

À Wall Street, le Dow Jones a perdu 0,31 %, l’indice NASDAQ a cédé 0,23 % et l’indice élargi S&P 500 a abandonné 0,22 %.

« Il n’y a pas beaucoup de conviction en ce moment » à Wall Street, a réagi Patrick O’Hare, de Briefing.com, avant la communication de la banque centrale américaine (Fed), mercredi.

Les opérateurs tablent, quasiment à l’unanimité, sur un statu quo de la Fed, mais ont le regard braqué sur les prévisions des membres de l’institution en matière de croissance économique et de trajectoire monétaire.

« Il y a un peu de nervosité sur le marché obligataire », a-t-il ajouté. « On évoque la possibilité que la Fed douche les espoirs du marché quant à des baisses de taux en 2024. »

Le rendement des emprunts d’État américains à 10 ans est ainsi monté, mardi, à son plus haut niveau depuis 15 ans, à 4,3667 %.

Cette accélération tient aussi à la flambée des cours du pétrole, qui a fait ressurgir le spectre d’une inflation hors de contrôle ces dernières semaines, de nature à pousser la Fed à durcir encore sa position.  

En Europe, les taux souverains à dix ans se tendaient aussi, celui de la dette allemande à dix ans s’établissant à 2,74 % contre 2,71 % lundi.

Instacart démarre bien

Le grand évènement de la séance a été les débuts en Bourse de la plateforme de livraison de courses Instacart. Après avoir été catapultée dans les premiers échanges, et avoir pris jusqu’à 43 %, l’action du groupe de San Francisco a marqué le pas, s’octroyant tout de même 12,33 %.

La plateforme est désormais valorisée quelque 9,3 milliards de dollars, et 11,3 milliards en comptant les titres attribués aux employés et dirigeants d’Instacart.

Kingfisher sévèrement puni

Le groupe britannique de magasins de bricolage Kingfisher, propriétaire en France de Castorama et Brico Dépôt, a annoncé mardi réviser à la baisse ses objectifs annuels, après une baisse de 36,5 % de son bénéfice net au premier semestre. L’annonce a fait plonger son titre de plus de 12 % à Londres.

Le pétrole plus cher

Les cours du pétrole ont fini en légère baisse mardi après avoir bondi plus tôt en séance, une inflexion similaire à celle de lundi, témoignant d’un marché qui craint un ralentissement de la demande.

Le prix du baril de Brent de la mer du Nord pour livraison en novembre s’est effrité de 0,09 %, pour clôturer à 94,34 dollars.

Quant au baril de West Texas Intermediate (WTI) américain, avec échéance en octobre, il a lui cédé 0,30 %, à 91,20 dollars.

Sur le marché des changes, le billet vert s’octroyait 0,11 % face à la monnaie unique, à 1,0679 dollar pour un euro.