(New York) La Bourse de New York a fait du surplace mercredi, terminant en ordre dispersé autour de l’équilibre, à l’issue d’une séance sans éléments catalyseurs.

L’indice Dow Jones a cédé 0,12 % à 34 112,27 points, le NASDAQ, à dominante technologique, a pris 0,08 % à 13 650,41 points. Le S&P 500 qui a grappillé 0,10 % à 4382,78 points, a connu sa huitième séance positive d’affilée.

« La semaine dernière on avait observé un joli bond » du marché des actions « mais cette semaine on attend un élément catalyseur pour poursuivre ou non sur cette lancée et on ne voit rien venir », a commenté Art Hogan de B. Riley Wealth Management.

Plusieurs membres de la Réserve fédérale (Fed) se sont exprimés mercredi.

Parami eux, une gouverneure de la Fed, Lisa Cook, a rappelé lors de sa prise de parole à la « Financial System Conference » 2023 à Dublin qu’une aggravation des tensions géopolitiques mondiales, notamment celles impliquant la Russie, le Moyen-Orient et la Chine, pourraient avoir des retombées négatives sur les marchés mondiaux.

L’escalade des tensions « pourrait conduire à une activité économique plus faible » et alimenter les pressions inflationnistes, a-t-elle dit.

À la cote, après avoir été brillamment salué en première partie de séance, le constructeur de voitures électriques Rivian a finalement conclu en baisse de 2,41 %.  

Le fabricant de trucks électriques a révélé des résultats meilleurs que prévu au troisième trimestre et relevé ses prévisions de production pour l’ensemble de l’année.

Le petit rival de Tesla a livré plus de 15 500 véhicules sur la période, plus du double de l’année dernière à la même époque pour des ventes de 1,33 milliard de dollars.  

La perte reste impressionnante à 1,37 milliard de dollars, mais a été réduite de 20 %. Le groupe a relevé son objectif de production à un chiffre se situant entre 52 000 et 54 000 véhicules sur l’année.

Le fournisseur aéronautique Spirit Aerosystems, sous-traitant de Boeing notamment, a piqué du nez, chutant de 6,34 %. Il a annoncé des émissions d’actions, mais aussi de dette pour lever des fonds.

Spirit Aerosystems qui fabrique notamment les fuselages de plusieurs modèles d’avions, a eu récemment une série de problèmes avec des pièces défectueuses qui ont ralenti les assemblages chez Boeing.

Les studios Warner Bros. Discovery se sont écroulés de 19,04 % à 9,40 dollars. Le groupe, dont les actifs comptent les chaînes CNN, TNT, HBO, a subi une décrue de ses abonnés aux services de vidéo en continu. Sa perte globale ressort à 417 millions de dollars contre 2,3 milliards de résultat négatif l’année d’avant.

Disney, qui a conclu stable (-0,05 % à 84,55 dollars), se redressait dans les échanges électroniques d’après clôture (+2,52 %). Le géant du divertissement a indiqué, lors de l’annonce de ses résultats trimestriels, que son service de streaming Disney+ avait gagné 7 millions d’abonnés. Disney a aussi élargi son plan de réduction de coûts.

L’entreprise de tourisme spatial Virgin Galactic a perdu de l’altitude (-10,34 %). Le groupe a notifié ses employés qu’il allait réduire ses effectifs. Des détails sur l’ampleur de cette restructuration devraient être connus mercredi.

Toronto clôture en baisse

La Bourse de Toronto a clôturé en baisse mercredi, tirée vers le bas par le secteur de l’énergie et le recul du cours du pétrole brut, pendant que les grands indices américains terminaient en ordre dispersé.

L’indice composé S&P/TSX du parquet torontois a cédé 45,38 points, soit 0,23 %, à 19 530,21 points.

À l’approche de la fin d’une année très volatile pour les marchés, les investisseurs restent incertains quant à 2024, a estimé Mona Heidari, conseillère financière chez BlueShore Financial.

« Nous ne savons toujours pas si nous nous dirigeons vers une récession ou si nous allons connaître un atterrissage en douceur », a-t-elle indiqué.

L’inflation, qui est encore trop élevée, et les taux d’intérêt ont été les deux principaux points d’attention des investisseurs cette année, a-t-elle poursuivi.

« Je pense qu’ils resteront au premier plan pendant un certain temps. »

Certaines données économiques pointent vers une récession, comme l’endettement élevé des ménages, tandis que d’autres rapports plaident en faveur d’un atterrissage en douceur, comme la résilience du marché du travail, a expliqué Mme Heidari.

Cependant, une chose reste certaine : la lutte contre l’inflation n’est pas terminée. Les banques centrales ont clairement fait savoir qu’elles avaient l’intention de maintenir leur taux directeur à un niveau élevé aussi longtemps que nécessaire pour freiner la croissance des prix.

Au milieu de toute l’incertitude, les investisseurs se sont tournés vers des investissements moins risqués, comme les obligations indexées sur l’inflation, les certificats de placement garanti et les matières premières, a souligné Mme Heidari.

« Beaucoup de gens restent sur la touche et attendent de voir ce qui se passera l’année prochaine. »

Sur le marché des devises, le dollar canadien s’est négocié au cours moyen de 72,48 cents US, en baisse par rapport à celui de 72,67 cents US de mardi.

À la Bourse des matières premières de New York, le cours du pétrole brut a reculé de 2,04 $ US à 75,33 $ US le baril, pendant que celui du gaz naturel a perdu 3 cents US à 3,11 $ US le million de BTU.

Le prix de l’or a effacé 15,70 $ US à 1957,80 $ US l’once et celui du cuivre s’est déprécié de 4 cents US à 3,64 $ US la livre.

La Presse Canadienne