(New York et Toronto) La Bourse de New York a terminé en baisse mardi, les investisseurs faisant une pause après une longue série positive, sur un marché sans entrain avant une fin de semaine tronquée par un jour férié (Thanksgiving jeudi) aux États-Unis.

Le Dow Jones a cédé 0,18 %, l’indice NASDAQ a perdu 0,59 % et l’indice élargi S&P 500 a rendu 0,20 %.

La Bourse de Toronto a aussi chuté, menée par les valeurs industrielles et de services publics.

L’indice composé S&P/TSX du parquet torontois a clôturé en baisse de 136,50 points à 20 109,97 points.

Sur le marché des devises, le dollar canadien s’est négocié au cours moyen de 73,00 cents US, en hausse par rapport à celui de 72,85 cents US de lundi.

À la Bourse des matières premières de New York, le cours du pétrole brut a diminué de 6 cents US à 77,77 $ US le baril, pendant que celui du gaz naturel a abandonné de 6 cents US à 2,99 $ US le million de BTU.

Le prix de l’or a gagné 21,30 $ US à 2001,60 $ US l’once et celui du cuivre s’est apprécié de 2 cents US à 3,81 $ US la livre.

Ce passage dans le rouge a mis fin à une série de cinq séances de gains consécutives pour le NASDAQ.

« On a vu des mouvements à la hausse conséquents depuis un mois, avec des progressions impressionnantes », a rappelé Angelo Kourkafas, d’Edward Jones. « Donc ce n’est pas tellement surprenant de voir une pause pour digérer ces acquis. Les marchés ne se déplacent pas en ligne droite. »

La journée a ainsi vu quelques prises de bénéfices sur des valeurs vedettes, notamment Microsoft (-1,16 %), qui avait signé son record absolu lundi, Amazon (-1,53 %) ou le fabricant de semi-conducteurs Broadcom (-1,46 %), également auteur d’un sommet la veille.

Les opérateurs n’ont pas réagi à la publication du compte-rendu de la dernière réunion de politique monétaire de la banque centrale américaine (Fed).

Lors de leurs discussions, les membres de l’institution n’ont pas écarté la possibilité d’un nouveau resserrement.

Mais les analystes d’Oxford Economics ont souligné que plusieurs indicateurs avaient fait évoluer le paysage économique depuis la réunion tenue il y a trois semaines avec notamment une nouvelle décélération de l’inflation.

« Je ne pense pas que cela change la perception des investisseurs selon laquelle la Fed ne va pas remonter son taux directeur en décembre », a estimé Angelo Kourkafas.

Signe de l’accueil flegmatique du marché, les taux obligataires n’ont quasiment pas bougé. Le rendement des emprunts d’État américains à 10 ans s’affichait à 4,40 %, contre 4,41 % la veille.

À la cote, la place new-yorkaise a vu défiler une série de mauvais chiffres dans le commerce de détail.

La chaîne de magasins d’électronique Best Buy (-0,72 %) a publié un chiffre d’affaires inférieur aux attentes pour le troisième trimestre et revu à la baisse ses objectifs pour l’ensemble de son exercice.

Le directeur général, Corie Barry, a fait état d’une demande « encore plus inégale et difficile à prévoir » que prévu, et a évoqué des consommateurs à la recherche d’« affaires » et de promotions.

Autre enseigne à abaisser ses projections, la chaîne de bricolage Lowe’s (-3,12 %), qui anticipe un repli de son chiffre d’affaires d’environ 5 % sur un an, contre une fourchette comprise entre 2 et 4 % jusqu’ici.

Nouvelles estimations plus modestes aussi pour le réseau de grands magasins Kohl’s (-8,57 %), qui voit ses ventes se contracter jusqu’à 4 % sur l’année.

« On nous annonce un ralentissement durant le trimestre en cours, mais cela ne va pas non plus s’effondrer », a fait valoir Angelo Kourkafas. « Il n’y a rien de vraiment alarmant. Le marché en a fait une excuse pour prendre une respiration. »

Les chiffres des grandes enseignes ont été partiellement compensés par les performances de plus petits acteurs, tels le label de prêt-à-porter Abercrombie & Fitch (-2,41 %), qui s’attend à un quatrième trimestre en forte croissance, ou la chaîne de boutiques d’équipement sportif Dick’s Sporting Goods (+2,17 %).

Le spécialiste des entrepôts automatisés Symbiotic a bondi de 40,15 % après avoir fait état, lundi après Bourse, d’une croissance fulgurante de son chiffre d’affaires (+60 %).