(New York) Microsoft a brièvement détrôné jeudi son concurrent Apple comme première capitalisation boursière mondiale, illustration du contraste entre un groupe porté par l’intelligence artificielle (IA) et l’autre dont les ventes d’iPhone inquiètent.

Vers 9 h 36, le créateur du système d’exploitation Windows est monté jusqu’à 2899 milliards de dollars de valorisation à Wall Street, quand Apple affichait, au même moment, 2896 milliards, selon des calculs effectués par l’AFP.

Mais le dépassement n’a duré que quelques secondes, avant que Microsoft ne repasse en position de dauphin.

Vers 13 h 50, Apple (-0,77 %) affichait une valeur boursière de 2874 milliards de dollars, contre 2853 à Microsoft (+0,29 %).

Depuis le lancement de l’interface d’IA dite générative ChatGPT, début novembre 2022, l’action Microsoft a gagné près de 75 %. Dans le même temps, la firme à la pomme a dû se contenter d’une hausse de 35 %.

Le groupe de Redmond (État du Washington) surfe sur l’élan de l’IA et son partenariat avec OpenAI, créateur de ChatGPT, dont il contrôle près de la moitié du capital.

Depuis l’arrivée de ChatGPT, Microsoft a lancé plusieurs produits permettant aux entreprises et particuliers d’utiliser les capacités de l’IA générative, notamment via son moteur de recherche Bing ou l’assistant virtuel Copilot.

Pour sa part, Apple est pénalisé par les inquiétudes du marché quant à sa capacité à maintenir la croissance effrénée qu’elle affiche depuis des décennies.

Début janvier, un analyste de la banque Barclays a abaissé sa recommandation sur le titre, préoccupé par un ralentissement des ventes d’iPhone 15, notamment en Chine, marché majeur pour Apple.

Mercredi, les analystes de Redburn Atlantic ont, à leur tour, révisé leur opinion, à « neutre » alors qu’ils étaient jusqu’ici à l’achat, redoutant une croissance limitée dans les années à venir et des résultats mitigés pour le trimestre en cours.

Depuis janvier 2022, Apple a, à plusieurs reprises, dépassé le seuil symbolique des 3000 milliards de dollars de capitalisation.

Mais le groupe procède régulièrement à des rachats d’actions massifs et annule les titres une fois qu’ils sont en sa possession, ce qui réduit mécaniquement le nombre d’actions en circulation et la capitalisation boursière.