(Toronto) La Bourse de Toronto a terminé la séance de jeudi en légère hausse, soutenue par le secteur industriel. Les marchés boursiers américains étaient au vert, ce qui leur a permis de récupérer les pertes de mercredi.

L’indice composé S&P/TSX du parquet torontois a clôturé en hausse de 61,71 points, ou 0,3 %, à 20 756,73 points.

À New York, la moyenne Dow Jones des valeurs industrielles a gagné 201,94 points, ou 0,54 %, à 37 468,61 points. L’indice élargi S&P 500 a augmenté de 41,73 points, ou 0,88 %, à 4780,94 points. L’indice composé du NASDAQ a augmenté de 200,03 points, ou 1,35 %, à 15 055,65 points.

Le NASDAQ affiche le meilleur rendement aux États-Unis. Les grandes sociétés de technologies étaient à la hausse, notamment l’action d’Apple qui a augmenté de 3,3 %.

Cette semaine, les investisseurs sont influencés par les récentes données aux États-Unis qui évoquent une économie vigoureuse à la fin de l’année 2023, explique Tamsin Wilding, gestionnaire de portefeuille pour les titres à revenu fixe chez Leith Wheeler Investment Counsel.

Les ventes au détail aux États-Unis se sont accélérées en décembre, contre les attentes des économistes. L’inflation a également augmenté en décembre à 3,4 % sur un an, contre 3,1 % en novembre.

Les rendements obligataires ont augmenté au cours de la semaine dernière, ce qui exerce une pression sur les actions, mais, aujourd’hui, les marchés semblent prendre un peu de répit alors qu’ils constatent la solidité de l’économie, croit Mme Wilding.

« Je suppose que certaines bonnes nouvelles économiques commencent à se faire sentir même si le taux des obligations augmentent », avance-t-elle.

Jeudi, la baisse du nombre de travailleurs américains demandant des allocations de chômage indique que l’économie est résiliente, ajoute la gestionnaire de portefeuille.

La Réserve fédérale américaine (Fed) a indiqué qu’elle prévoyait réduire ses taux à trois reprises cette année. Pendant un certain temps, les investisseurs s’attendaient à deux fois plus de baisses, dont la première était anticipée en mars, dit Mme Wilding. Ces paris se sont toutefois lentement tempérés au cours de la semaine dernière, souligne-t-elle.

Les paris des spéculateurs sur une baisse en mars, par exemple, ont été modérés à environ 56 %, contre plus de 70 % il y a une semaine, selon les données du groupe CME.

La question qui reste en suspens en 2024, tant pour le Canada que pour les États-Unis, est de savoir quand commenceront les réductions de taux et jusqu’où ils baisseront, résume Mme Wilding.

Le Canada se trouve dans une situation similaire en ce qui concerne l’inflation, qui risque également d’être plus persistante que prévu, croit la gestionnaire de portefeuille. L’indice des prix à la consommation a augmenté de 3,4 % sur un an en décembre, contre 3,1 % en novembre.

Selon d’autres indicateurs, comme le PIB, l’économie canadienne a ralenti beaucoup plus rapidement sous le poids des hausses de taux que l’économie américaine.

Néanmoins, Mme Wilding pense que la Banque du Canada suivra probablement le rythme de la Fed en matière de réductions, « surtout au début du cycle ».

Sur le marché des devises, le dollar canadien s’échangeait à 74,05 cents US, en hausse, par rapport à celui de 73,95 cents US mercredi.

À la Bourse des matières premières de New York, le cours du pétrole brut s’est apprécié de 1,47 $ US à 73,95 $ US le baril et celui du gaz naturel a baissé de 17 cents US à 2,70 $ US le million de BTU.

Le prix de l’or a augmenté de 15,10 $ US à 2021,60 $ US l’once et celui du cuivre a augmenté de 1 cent US à 3,75 $ US la livre.