L’acquisition de l’usine de son fabricant permettra à K-7 Corebox de passer du statut de « plus grand fournisseur de boîtes de minerai au Canada à celui du plus grand manufacturier en Amérique du Nord ». Une histoire de carottes mises en boîtes.

« Tout le monde sait c’est quoi, un corebox. »

Peut-être pas à Montréal, mais certainement dans le milieu minier.

Karel Cossette est directeur des ventes chez K-7 Corebox, une entreprise de Mont-Laurier qui distribue – et fabrique désormais – des boîtes de carottage. Ce sont de longues boîtes en bois au fond cannelé, dans lesquelles sont déposés les segments de carottes extraites par forage dans le sous-sol rocheux.

Ou « corebox », dans le langage vernaculaire de l’exploration minière.

Jusqu’au début de décembre, K-7 Corebox se présentait comme « le plus grand fournisseur de boîtes de minerai au Canada ».

Présentons les chiffres sous l’angle le plus spectaculaire : l’entreprise vient de sextupler ses effectifs. Elle a fait l’acquisition de l’usine de son fabricant, ce qui la fait passer de deux employés – les copropriétaires et cousins Karel et Yann Cossette – à une bonne douzaine.

Une transaction éclair

En avril dernier, le Groupe Crête, un important producteur de bois d’œuvre, a acquis deux usines de Forex, dont celle de Mont-Laurier, qui fabriquait les boîtes de carottage pour K-7 Corebox.

Un peu plus tôt cet automne, le Groupe Crête, qui voulait se départir de l’usine de Mont-Laurier pour se concentrer sur le sciage, a contacté les deux cousins.

« Ils nous ont dit : “Il nous semble que ça serait bon pour vous” », relate Karel Cossette.

« On a décidé qu’on serait plus qu’un distributeur : on serait un fabricant. »

Aussitôt dit, presque aussitôt fait.

« C’est une transaction qui s’est faite extrêmement vite. On parle d’environ un mois et demi jusqu’à la prise de possession du bâtiment, mercredi. » C’était le 6 décembre.

La production a aussitôt repris.

« On est déjà actifs », confie-t-il en ce vendredi 8 décembre. « Yann était justement ce matin sur la ligne de production. »

L’usine s’étend sur 77 000 pi⁠2.

« C’est un bâtiment et des équipements qui valent plus de 10 millions de dollars », dit-il.

Des scies, des raboteuses, des agrafeuses…

« Il y a beaucoup d’automatisation là-dedans, c’est vraiment une mini-ligne de production. »

Ils ont conservé à leur service 11 précieux ouvriers. « Ce sont des gens qui sont extrêmement qualifiés, qui ont de l’expérience. C’était clair et décidé d’avance que ces gens-là restaient avec nous. »

Les nouveaux propriétaires veulent réaménager l’espace, optimiser la ligne de production, acheter du nouvel équipement. « On devrait arriver à tout près de 18 employés, prévoit Karel Cossette. Il n’y a personne au Canada qui va avoir cette capacité de production là. Personne n’est capable de produire aussi rapidement que nous. »

Du bois et des mines

K-7 Corebox a été fondée en 2009 par Karel et Yann Cossette. « Moi, je suis un gars de l’Abitibi », formule Karel Cossette, à la manière de la chanson d’un de ses célèbres compatriotes.

« Ma famille était dans le domaine forestier et mon cousin Yann opérait une usine de 2e et 3e transformation du bois », raconte-t-il.

« Des amis à moi qui étaient dans le domaine de l’exploration minière nous ont dit qu’ils avaient un problème d’alimentation. »

Plus précisément une pénurie de carottes : ils manquaient de boîtes pour déposer les échantillons de forage.

L’entreprise de Yann en a fabriqué quelques-unes pour les dépanner. Les deux cousins ont vu l’opportunité de fonder une entreprise qui en ferait la distribution : K-7 Corebox était née.

L’entreprise propose maintenant une demi-douzaine de modèles de boîtes de dimensions variées, généralement longues de 63 po. Elle a également conçu des boîtes de carottage en PVC, fabriquées par extrusion en sous-traitance au Québec.

« On avait des demandes en Amérique du Sud, en Afrique, où le bois ne peut pas nécessairement se rendre, pour des questions de termites surtout. »

Car K-7 Corebox exporte ses produits, dans le sillage des sociétés d’exploration et d’exploitation minière canadiennes qui travaillent à l’étranger.

Pour l’instant, 90 % de son chiffre d’affaires est réalisé avec les boîtes en bois, dont beaucoup prennent le chemin de l’Ontario.

Karel et Yann Cossette s’engagent maintenant dans la fabrication. « Les gens vont nous dire autour de nous que c’est risqué, que l’économie est fragile, qu’on sent la récession, confie Karel. Mais si on regarde le cours de l’or le matin, ce n’est pas très inquiétant. »

La filière batterie qui se développe au Québec va encourager l’exploration minière, ajoute-t-il. Et pour trouver le minerai, il faut forer et carotter.

« Moi et Yann, on a toujours eu du plaisir à travailler ensemble. Tous les jours, c’est une partie de plaisir, on dirait. Même quand ça ne va pas bien, ça va bien. »

Mais ça va bien aller.

Qualinet prend de l’altitude

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Qualinet instaurera en 2024 un service de transport héliporté.

Qualinet ajoute une nouvelle dimension à ses interventions après sinistre : la hauteur. L’entreprise instaurera en 2024 un service de transport héliporté en complément à son parc constitué de centaines de camions, automobiles et camions-remorques. « Ces dernières années, le climat génère des évènements plus intenses et plus fréquents qui peuvent empêcher nos équipes de se rendre sur place. L’inondation de Baie-Saint-Paul en 2023 et celle de Sainte-Marthe-sur-le-Lac en 2020 sont de bons exemples, tout autant que certaines tempêtes de vent qui font tomber des arbres sur les routes », a déclaré Roger Vigneault, directeur des opérations de Qualinet, dans un communiqué. Il estime que Qualinet sera le seul et le premier expert en sinistre à faire usage d’un service héliporté en Amérique du Nord. Pas question toutefois d’acquérir un hélicoptère : le service sera d’abord assuré en sous-traitance. Qualinet lancera prochainement un appel de soumissions auprès des fournisseurs de transport héliporté au Québec.

PMT ROY et PMA conjuguent leurs initiales

Les cabinets en assurance de dommages PMT ROY et PMA Assurances assurent leurs arrières en conjuguant leurs forces et leurs réseaux. En s’appuyant l’un sur l’autre, les deux quasi-centenaires créeront le second groupe d’assurance de dommages en importance au Québec. Fondé en 1927, PMT ROY déployait un réseau de 16 succursales de Montréal aux Îles-de-la-Madeleine, qui employait près de 280 personnes. À peine plus jeune, PMA, âgé de 94 ans, compte 11 succursales, principalement en Estrie et en Mauricie. La nouvelle entreprise comptera plus de 500 employés, répartis dans 27 succursales situées dans huit régions administratives du Québec. André Roy, président de PMT ROY, annonce pour l’occasion son départ à la retraite après 40 ans de carrière au sein de l’entreprise, dont 12 années à sa tête. Le président de PMA, Patrice Jean, devient président de la nouvelle organisation. On aurait donc pu penser que le nom du regroupement combinerait les deux premières lettres de PMT et la dernière de PMA pour former PMA. « Un nouveau nom ainsi qu’une nouvelle image de marque seront dévoilés au printemps », a plutôt indiqué par courriel la directrice marketing et communication de PMT ROY, Gabrielle Roy.

Une firme d’architectes qui déménage

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Les associés de DKA (désormais dk a) : Sonkham Khamlong, architecte associé principal, Éric Desjardins, architecte associé principal, Laurie Laterreur, architecte associée, Pierre-Olivier Petti, architecte associé, Virginie Roy Montpellier, architecte associée, Vincent C. Deslauriers, architecte associé.

Beaucoup d’action chez la firme d’architecture DKA. L’entreprise laurentienne déménage son atelier principal à Sainte-Thérèse. Elle annonce de surcroît l’ouverture de nouveaux bureaux à Montréal et à Gatineau. Deux nouveaux associés se sont ajoutés. Fondée en 2009, DKA compte maintenant six associés et une cinquantaine d’employés. Au Grand Prix du design 2023, DKA a obtenu deux Lauréats platine pour le design intérieur de la boutique Quilicot de Laval et une Certification argent pour la résidence La Comtois, qui a fait l’objet d’un article dans La Presse en septembre dernier1. Le bureau d’architectes a présenté en décembre sa nouvelle image de marque, développée avec la firme créative LG2. DKA s’affiche désormais comme dk a. Avec espace. Comme celui que la firme se voue à aménager.

1. Lisez « La Comtois : un domaine en terre agricole »

Le chiffre

6,2

Il y a un écart de 6,2 points de pourcentage entre les taux d’intérêt payés par les grandes PME et les petites PME, selon une nouvelle étude de la BDC. Une partie de l’explication : 39 % des petites PME qui ont un prêt commercial (autre qu’un prêt hypothécaire) ont un taux variable, contre 13 % chez les grandes PME.