RinnoVision vient de lancer son nouveau système d’inspection avec caméra sur 360 degrés pour les regards d’égout et de réseau d’eau. Beaucoup plus efficace, sûr (et propre) que d’y descendre soi-même.

L’innovation

La caméra d’inspection de regards d’égout et de réseau d’eau RV-MAX 360 de RinnoVision est abaissée dans le puits à l’aide d’un treuil sur trépied. En communication sans fil avec le logiciel de contrôle sur portable, elle fournit en continu une image sur 360 degrés, visualisée en direct et enregistrée. Une proposition de valeur unique sur le marché, soutient l’entreprise.

Qui

RinnoVision, située à Sainte-Marie, dans la région de Chaudière-Appalaches, a été fondée par des entrepreneurs qui cherchaient un meilleur système d’inspection de regards que ce que le marché proposait.

Ils l’ont développé eux-mêmes, d’abord pour leurs propres besoins. Constatant son efficacité et son intérêt, ils ont créé RinnoVision à la fin de 2019. Quelques mois plus tard, ils lançaient leur premier modèle de caméra d’inspection, la RV-PRO 360.

La RV-PRO 360 nous a permis de nous faire un nom et de développer notre réseau de distribution. On voyait quand même que certaines caractéristiques manquaient à ce produit, parce qu’on utilisait une caméra standard qui était limitée sur le plan de l’intégration de fonctions. On a décidé de développer une caméra 360 degrés qui allait vraiment nous appartenir avec Ionodes, une autre belle PME québécoise dans les technologies.

Félix Ladouceur, ingénieur, directeur général de RinnoVision

Un regard sur le système

Autonome et sans fil, la nouvelle caméra RV-MAX 360 est munie d’une batterie rechargeable et de son propre point d’accès WiFi intégré.

L’appareil incorpore maintenant un dispositif GPS qui permet de géolocaliser automatiquement chaque inspection. Il dispose à présent d’un anneau lumineux à six modes d’intensité, que l’opérateur peut régler en fonction du diamètre de l’ouverture à inspecter.

Sa mallette de transport – soigneusement rembourrée – accueille la tablette numérique qui supporte le logiciel de contrôle.

La caméra est suspendue à une sangle qui se déroule d’un treuil à manivelle, monté sur trépied.

Au contraire du modèle précédent, l’image vidéo est visible sur l’écran de l’ordinateur portable en même temps qu’elle s’enregistre.

Deux lentilles

L’appareil est muni de deux lentilles placées dos à dos, qui fournissent chacune une image grand-angle de 187 degrés.

« Les deux images sont ensuite recousues ou reconstruites au moyen du logiciel pour créer une bulle de 360 degrés », indique Félix Ladouceur.

Habituellement munies d’une lentille unique, les caméras traditionnelles doivent tournoyer durant la descente et la remontée pour filmer le puits sur 360 degrés.

Outre que le visionnement donne le tournis, l’opérateur n’est jamais certain qu’un détail n’a pas échappé à la caméra.

Alors que les lourds dispositifs concurrents peuvent nécessiter l’intervention de deux ou trois personnes, l’unique opérateur du RV-MAX 360 « peut tout simplement arriver à la structure à inspecter, descendre et remonter la caméra, arrêter la vidéo, et il est sûr que l’ensemble de la structure a été filmé », fait valoir Félix Ladouceur.

Résultat, l’entreprise soutient qu’un opérateur peut aisément effectuer jusqu’à 80 inspections par jour avec la RV-MAX 360, contre une quarantaine pour les systèmes traditionnels.

Plus efficace

Avec cette nouvelle caméra, l’intégration logicielle est beaucoup plus complète.

« On conserve le même gain de temps durant la journée, mais le flux de travail de fin de journée en revenant au bureau est super efficace. »

Son prix est également un argument redoutable : entre 23 000 et 25 000 $, contre 75 000 à 300 000 $ pour les concurrents, affirme le directeur général.

Le marché

La pandémie avait limité la diffusion de la caméra initiale RV-PRO 360, mais les ventes ont doublé puis triplé depuis deux ans.

« On essaie de démocratiser l’utilisation de ce genre de caméra », indique Félix Ladouceur.

Les premières RV-MAX 360 ont commencé à être livrées en novembre dernier. Pour l’instant, la nouvelle caméra, plus efficace, mais plus coûteuse, sera offerte en concurrence avec son aînée.

« On va laisser le marché décider », déclare le directeur général. « Je m’attends à ce que 90 % des gens choisissent la MAX et que 10 % des clients, qui sont peut-être plus conscients du prix, vont vouloir rester avec la PRO. »

Le produit est entièrement fabriqué au Québec, en bonne partie par la petite entreprise de huit employés. « Pour la partie caméra, on travaille avec la compagnie québécoise Ionodes », précise-t-il.

L’avenir

La caméra RV-MAX 360 sera présentée du 25 au 27 janvier 2024 à l’étrangement nommée WWETT Show, la plus importante foire commerciale du secteur des eaux usées et de l’environnement, tenue chaque année à Indianapolis.

« On a vraiment beaucoup d’espoir pour cette foire-là. Je m’attends quand même à frapper un bon coup là-dessus », prévoit Félix Ladouceur.

L’entreprise a conclu jusqu’à présent des ententes avec une vingtaine de distributeurs.

« On a pas mal couvert le Canada et les États-Unis au complet avec nos distributeurs, dit-il. On commence à attaquer l’Europe. On a signé des ententes avec trois distributeurs européens et on en a deux qui couvrent aussi l’Australie pour nous. »

Il plonge son regard dans l’avenir.

« Notre objectif serait de vendre des centaines de notre nouvelle caméra au courant de la prochaine année. Et idéalement, on viserait les milliers au courant des années suivantes. »

Consultez le site de l’entreprise