Un nouveau chapitre s’ouvre dans les aventures entrepreneuriales de Marilou.

Avec deux autres investisseuses, Marilou Bourdon, présidente et cofondatrice de Trois fois par jour, a acquis les parts jusqu’alors détenues par Québec Amérique dans les Éditions Cardinal. Les trois femmes reprennent la maison en partenariat avec son directeur général Antoine Ross-Trempe, instigateur de la transaction.

Les Éditions Cardinal, spécialisées dans les beaux livres, étaient une filiale de Québec Amérique depuis 2014.

« Québec Amérique a un réseau bien établi à l’international et ça a permis de faire rayonner nos livres, mais on devait voler chacun de notre côté à partir de 2023 », constate Antoine Ross-Trempe, qui dirige la maison depuis 2006.

« Je me cherchais des collaboratrices et j’ai pensé à ces trois personnes extraordinaires : Marilou, que je connais depuis plus d’une décennie parce qu’on a fait des livres ensemble, et mes deux collègues, Joëlle Landry, directrice éditoriale, et Clémence Risler, qui est éditrice. »

Marilou a-t-elle un titre, elle aussi ?

« J’ai une fonction, mais il faudrait que je me trouve un terme », répond-elle.

« Associée », suggère Antoine.

Les quatre partenaires sont réunis pour l’entrevue dans la boutique Trois fois par jour de Marilou, à Longueuil.

Quelques ouvrages de l’éditeur, dont plusieurs n’ont rien à voir avec la nourriture, sont apparus sur les tablettes des alcôves qui bordent l’entrée du petit magasin, spécialisé dans les produits alimentaires et les articles de maison fabriqués au Québec.

Surprise !

C’est Antoine Ross-Trempe qui avait contacté Marilou pour lui proposer ce partenariat, l’automne dernier. « Mais ça fait 10 ans que je dis partout à qui veut bien l’entendre que mon partenaire préféré, c’est Antoine, exprime l’entrepreneure. Il y a toujours eu un petit côté chouchou. De part et d’autre, j’espère… »

Le concerné la rassure immédiatement.

Il lui avait demandé un rendez-vous par texto et avait fait sa grande demande dans son bureau, à l’entrepôt de Trois fois par jour.

« J’ai été très surprise », reconnaît-elle.

« Ce n’était pas une surprise dans le sens : Mon Dieu, ça ne fait pas de sens. C’est une belle opportunité. Et en même temps, Cardinal et Trois fois par jour sont tellement complémentaires. Nous, on fait du contenu, mais on fait aussi du commerce électronique, avec toute la structure de la boutique en ligne. Je pense que j’ai acquis une certaine expérience que je vais pouvoir partager avec mes nouveaux associés. »

Bref, elle a accepté.

Rapidement, elle a rencontré Joëlle et Clémence, « parce que nous, on la connaissait moins, relate Joëlle. Je pense que c’était important pour Antoine qu’on sente que l’énergie passait bien entre nous quatre ».

L’énergie circulait sans résistance, mais certains points méritaient tout de même d’être précisés.

« J’avais parlé d’ego, informe Marilou. Je leur ai dit que si j’ai la chance d’être associée avec vous, il y a beaucoup de gens qui vont penser que je fais tout chez Cardinal. Quand les gens viennent dans la boutique, ils pensent que c’est moi qui fais la poterie », dit-elle en désignant les articles de céramique disposés sur un long présentoir qui sert pour l’occasion de table de conférence improvisée.

« Ça peut vraiment être un enjeu pour les associés, qui se disent : elle a tout le crédit. Ça m’a vraiment rassurée de voir que j’allais pouvoir me sentir à ma place, même si je viens avec plein de privilèges, mais plein d’inconvénients aussi. »

Inconvénients ?

« L’attention, ça peut être positif, mais ça peut aussi être négatif, explique-t-elle. Ils prennent aussi le risque que je fasse une connerie publiquement. »

Joëlle Landry la rassure aussitôt : « On se trouve vraiment chanceuses, honnêtement. On n’a pas fait une longue liste de pour et de contre. Ç’a été assez naturel et évident. »

Les trois associés qui travaillent dans l’édition connaissent l’importance d’un titre et savent que le nom de Marilou risque fort d’être le seul des quatre à apparaître dans celui de l’article qui relate la transaction.

« On est conscients que la nouvelle sans Marilou, ce n’est pas tant une nouvelle », formule Joëlle.

Cette renommée bénéficiera sans doute à l’entreprise.

« On peut espérer, bien sûr, que l’arrivée de Marilou va apporter un peu de rayonnement sur le travail d’éditeur, qui est un peu obscur, souligne Antoine Ross-Trempe. Elle va peut-être amener de nouveaux projets, de nouvelles collaborations, de nouveaux créateurs. »

Au contraire de Marilou, il s’agit d’un premier saut dans l’univers entrepreneurial pour Joëlle Landry et Clémence Risler, jusqu’alors employées de la maison.

« Ce n’est pas un saut dans le vide parce qu’on connaît déjà l’entreprise », observe Clémence.

« De la même manière, il y a quelque chose d’un peu naturel dans tout ça, ajoute Joëlle. On est une toute petite équipe chez Cardinal, donc on était déjà partie prenante de plusieurs décisions. C’est quelque chose d’excitant, évidemment, et oui, c’est une autre étape. Mais en même temps, c’est en continuité avec ce qu’on fait déjà. »

Des projets qui se nourrissent

Outre son directeur général, sa directrice éditoriale et son éditrice, l’entreprise compte trois employés permanents. Les autres – photographes, correctrices, etc. – sont pigistes.

Marilou conserve ses pleines responsabilités dans l’aventure de Trois fois par jour, à laquelle elle continuera de consacrer une large part de son temps.

« Mais un projet va nourrir un autre », assure l’entrepreneure culinaire.

Des liens se créent, des idées surgissent, l’expérience se transfuse.

« À coups de minutes, ça fait des heures par semaine où je travaille avec eux. »

Le sixième livre de cuisine de Marilou va paraître l’automne prochain aux Éditions Cardinal, dont on devine qu’il a traversé sans mal le comité de lecture. Comme le sien dans l’entreprise, le titre de l’ouvrage n’est pas encore entièrement arrêté. « C’est axé sur l’économie, pour que ça coûte moins cher pour manger, décrit l’auteure. C’est un défi de trouver un titre accrocheur. »

D’où celui qui coiffe cet article.

Harnois acquiert Suroît

PHOTO FOURNIE PAR HARNOIS ÉNERGIES

Serge Harnois, président-directeur général de Harnois Énergies, et Marquis Jr Grégoire, président-directeur général du Groupe Suroît, dont Harnois vient de faire l’acquisition.

Un petit noroît d’acquisition a soufflé sur le secteur énergétique du Québec : Harnois accueille Suroît sous son toit. L’important distributeur de produits pétroliers Harnois Énergies (HÉ) a conclu une entente pour l’acquisition du Groupe Suroît, spécialisé pour sa part dans la distribution de propane. Les deux entreprises familiales étaient partenaires d’affaires depuis plusieurs années. Harnois Énergies, fondée en 1958, accueille ainsi plus de 90 nouveaux employés, qui s’ajoutent à son effectif de plus de 1700 personnes. L’entreprise, dont le siège social est situé à Saint-Thomas, dans Lanaudière, détient un réseau de plus de 400 stations-service Harnois, Esso et Pétro-T. Comme son nom le laisse suggérer, le territoire du Groupe Suroît, fondé en 1997, s’étend au sud de Montréal. « La présence sur la Rive-Sud de Montréal fait partie de la stratégie de développement de HÉ », a indiqué par communiqué le président-directeur général de Harnois Énergies, Serge Harnois. Jusqu’alors président-directeur général du Groupe Suroît, Marquis Jr Grégoire continuera d’assurer la gestion des opérations de cette division.

Lemay s’attache Fusion Énergie

PHOTO FOURNIE PAR LEMAY

Daniel Sarrazin, président de Fusion Énergie, et Louis T. Lemay, président de Lemay

Effusions : Lemay et Fusion Énergie fusionnent leurs énergies. Le réputé bureau d’architectes montréalais a acquis la firme spécialisée dans les outils d’économies et de contrôles énergétiques. En combinant leurs expertises, les deux entreprises veulent accélérer la transition du secteur immobilier vers la carboneutralité. Cette union, dès l’étape du design, procure « une offre intégrée unique sur le marché couvrant l’ensemble du cycle de vie du bâtiment, de la conception aux opérations », font-elles valoir. Il s’ensuit une réduction considérable des dépenses énergétiques et de l’empreinte carbone, assurent-elles. Cette intégration permettra à Fusion Énergie d’étendre la portée de ses solutions d’intelligence énergétique à de nouveaux marchés, s’est réjoui le ci-devant président de l’entreprise fondée en 1994, Daniel Sarrazin. Lemay, qui compte plus de 400 architectes, designers et autres employés, trouve sa fondation en 1957.

Lion Électrique lance son LionD en Californie

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Lion Électrique commemce en Californie la livraison de son nouveau modèle d’autobus électrique grand format LionD.

Lion Électrique voit grand et loin : c’est en Californie que l’entreprise québécoise entreprend la livraison de son nouveau modèle d’autobus scolaire électrique grand format, le LionD. La configuration du LionD, un Lion à museau plat, lui permet d’avaler – et d’asseoir – 83 enfants. Il offre une autonomie qui peut atteindre 250 km avec une seule charge. Il s’agit du premier autobus Lion équipé d’un poste de conduite centré sur le conducteur et d’une interface d’affichage à cristaux liquides spécialement conçue pour gérer la performance électrique, informe l’entreprise. Fortement demandés sur la côte Ouest, ces autobus scolaires électriques « sont fabriqués aux États-Unis dans notre usine de Joliet, en Illinois », a indiqué le président de Lion Électrique, Nicolas Brunet. L’entreprise estime que chaque autobus scolaire LionD mis en service permet d’éliminer jusqu’à 23 tonnes d’émissions de gaz à effet de serre par année.