En s’inscrivant au MBA de l’Université de Sherbrooke, Amine Rhali prévoyait accumuler les connaissances pour devenir un meilleur gestionnaire. Quand il a commencé son programme, l’ingénieur originaire du Maroc a pris conscience de l’énorme réseau de contacts qu’il développait.

Diplômé depuis le printemps 2022, il dit avoir appris autant de ses professeurs que de ses pairs. « On apprend à les connaître, à avoir des divergences avec eux et à résoudre des problèmes, explique-t-il. On passe du temps ensemble et on s’entraide. »

Peu à peu, son réseau lui a permis de s’intégrer professionnellement.

J’ai des contacts un peu partout avec mes collègues de classe et les anciens du MBA. Ça donne une légitimité avec mes interlocuteurs. C’est comme un club.

Amine Rhali

Son expérience universitaire lui a également fait constater que le Québec lui plaisait énormément. « J’ai été chaleureusement accueilli par une communauté bienveillante. J’ai découvert une société ouverte, tolérante, engagée envers l’égalité des chances et le développement durable. Tout ça rejoignait mes valeurs profondes, alors j’ai décidé de rester avec ma femme et mon fils. »

Les choses allaient pourtant bien au Maroc. Très jeune, il s’était dirigé vers des études en génie industriel à l’École nationale supérieure des arts et métiers. « Ce n’était pas un rêve, mais une des meilleures options, et ça m’intéressait. Depuis mon enfance, j’étais assez doué en sciences et en mathématiques, alors c’était un choix naturel. »

Il a ensuite étudié en France, avant de travailler durant des années dans l’industrie du pétrole et du gaz. « J’ai dû rapidement me lancer en gestion sans être suffisamment outillé », se souvient-il.

PHOTO CATHERINE LEFEBVRE, COLLABORATION SPÉCIALE

Amine Rhali, diplômé au MBA de l’Université de Sherbrooke

Ma formation en génie était excellente, mais elle était focalisée sur les compétences techniques. Les autres aspects plus humains et relationnels étaient en marge de la formation.

Amine Rhali

Un manque à combler

Après une décennie sur le terrain, quelque chose clochait. « J’avais de bons résultats et j’évoluais bien dans ma carrière, mais j’avais le sentiment de l’imposteur. Le prochain poste qu’on allait me proposer était un poste de direction, mais quelque chose me manquait. Je ne me fiais qu’à ma logique. Je n’avais pas étudié ça. »

Conscient de ses lacunes en finances et en ressources humaines, il a cru que le MBA allait le mettre à niveau. Son plan initial était d’étudier en Ontario, mais une rencontre avec le directeur du programme à l’Université de Sherbrooke et des échanges avec d’anciens étudiants l’ont convaincu de se poser au Québec. « En discutant avec les anciens, j’ai senti que les valeurs de l’université, le contenu de la formation et le fil conducteur du MBA, centré sur le développement durable, me rejoignaient. »

Au terme de ses études, il a réalisé un stage chez Hydro-Québec, avant d’y obtenir un poste de conseiller en approvisionnement stratégique. Depuis 18 mois, il met en pratique ses apprentissages. « Le MBA ne fait pas de nous des spécialistes, mais des généralistes. On développe des outils qui nous donnent une compréhension de l’ensemble. Quelle que soit la situation, on saura se débrouiller avec ce qu’on a appris. »

Dans l’avenir, Amine Rhali se voit évoluer dans des postes de direction des opérations dans le domaine de l’énergie, en lien avec son expérience passée en génie.