Chaque année, le secteur minier québécois investit des milliards de dollars pour explorer, mettre en valeur et aménager les complexes miniers. L’année 2022 a été une année faste de ce point de vue, avec un niveau d’investissements qui n’avait pas été atteint depuis une décennie.

4,8 milliards

En 2022, les dépenses d’investissement dans le secteur minier québécois ont atteint 4,8 milliards de dollars, selon l’Enquête annuelle sur l’investissement minier de l’Institut de la statistique du Québec (ISQ). Il s’agit d’une hausse de 10,9 % comparativement à l’année précédente. C’est un rebond important de l’après-pandémie, puisque c’est 69 % de plus par rapport aux investissements constatés en 2020. Surtout, la somme investie en 2022 est la plus élevée depuis 10 ans. Seule l’année 2012 avait vu des investissements plus élevés (5,1 milliards de dollars). Ce record pourrait être surpassé en 2024 si la tendance à la hausse des investissements se poursuit.

37 %

À elle seule, l’Abitibi-Témiscamingue a absorbé 37 % des investissements miniers au Québec en 2022, avec une somme de 1,8 milliard de dollars, d’après les données de l’ISQ. Cette région est devenue en 2022 la première région de la province en matière d’investissement minier. L’Abitibi-Témiscamingue retrouve ainsi une première place qu’elle n’avait plus occupée depuis 2010. Le Nord-du-Québec se place en deuxième position avec des investissements de 1,6 milliard de dollars, en augmentation de 21 % comparativement à l’année précédente. La Côte-Nord est en troisième position avec 1,1 milliard de dollars, en recul de 24 % sur un an.

64,1 %

Les métaux précieux sont les substances les plus recherchées au Québec, puisqu’ils représentaient 64,1 % des dépenses en travaux d’exploration et en mise en valeur en 2022, selon l’ISQ.

PHOTO MARTIN TREMBLAY, ARCHIVES LA PRESSE

La mine Canadian Malartic, en Abitibi-Témiscamingue

L’an passé, ce sont 585 millions de dollars qui ont été investis pour chercher des métaux précieux, dont la vedette est l’or, qui est le métal le plus ciblé. La recherche de lithium, de graphite et des terres rares a généré cinq fois moins d’investissements que celle des métaux précieux, avec 110 millions de dollars investis pour trouver ces matières utilisées dans la fabrication des batteries.

1959 kilomètres

Les entreprises minières ont foré une longueur cumulée de 1959 kilomètres en 2022, quand on ajoute l’ensemble des forages carottiers destinés à l’exploration et à la mise en valeur des gîtes minéraux, indique l’ISQ. C’est un recul de 8 % comparativement à l’année précédente. Parallèlement, le coût par mètre foré a augmenté de 9,1 % en un an. Au total, ce sont 464 millions de dollars qui ont été investis en 2022 pour mener ces forages, soit 236,99 $ dépensés par mètre foré. Le Nord-du-Québec concentre les deux tiers du nombre de mètres forés dans la province, avec 1246 kilomètres au total.