L’industrie aérospatiale a besoin de main-d’œuvre pour construire les aéronefs d’aujourd’hui… mais aussi pour concevoir les innovations qui verront le jour dans les prochaines années. Tour d’horizon des projets sur lesquels travaille le secteur aux quatre coins du monde.

Boom Overture

Vingt ans après le dernier vol du Concorde, on n’a jamais été aussi près de voir à nouveau un vol commercial à vitesse supersonique. L’an prochain, la construction des premiers exemplaires du Boom Overture, un avion supersonique destiné à l’aviation civile, s’amorcera. La mise en service commerciale est prévue pour 2029. Les compagnies American Airlines et United Airlines ont déjà commandé la première version de cet aéronef capable de se rendre de New York à Londres en 3 heures 30, en emportant jusqu’à 80 passagers. Son constructeur, l’entreprise américaine Boom Supersonic, affirme que ce prodige technologique pourra utiliser du biocarburant.

TU Delft Flying-V

IMAGE FOURNIE PAR L’UNIVERSITÉ DE DELFT

Le TU Delft Flying-V embarque 314 passagers et leurs bagages.

L’aile volante n’est pas une idée nouvelle, mais ce concept dcaile volante est tout à fait innovant. Le TU Delft Flying-V est un projet d’avion de ligne long-courrier développé par l’Université de Delft, aux Pays-Bas, et par la compagnie aérienne Air France-KLM. La technologie utilisée dans cette aile volante réduit la consommation de carburant de 20 % comparativement à un avion classique tel que l’A350 d’Airbus, en emportant autant de passagers. Une version avec une motorisation hybride est envisagée. Pour l’instant, le projet n’en est qu’à l’état de maquette. Les chercheurs de l’Université de Delft comptent être en mesure de créer un prototype d’ici 2041.

X-65

IMAGE FOURNIE PAR AURORA FLIGHT SCIENCES

Le X-65 modifie lui-même les flux d’air à la surface de l’aéronef.

À l’été 2025, un démonstrateur du drone X–65 fera ses premiers essais en vol. Cet aéronef militaire sans pilote – d’une envergure proche de celle d’un F-35 – présente la particularité de n’être équipé ni d’aileron, ni de gouverne, ni de volet. Des jets d’air pressurisé modifient l’écoulement d’air autour de l’avion mis au point par Aurora Flight Sciences, filiale de Boeing. De petits propulseurs et des aspirateurs à air se combinent pour manœuvrer l’aéronef. Ces caractéristiques permettent de réduire le frottement, afin d’obtenir un meilleur rendement et de mieux échapper aux radars.

ARES

PHOTO WALTER PIESIECKI, FOURNIE PAR PIASECKI AIRCRAFT

L’ARES nécessite une surface minime à l’atterrissage.

L’US Air Force a décidé de financer le développement d’un aéronef à décollage et atterrissage verticaux, l’Aerial Reconfigurable Embedded System (ARES) de la firme américaine Piasecki. Cet aéronef, qui peut être piloté avec ou sans équipage, est propulsé par des ventilateurs à double flux disposés sur une aile basculante. Le soutien financier de 37 millions de dollars de l’armée américaine permettra de commencer les essais en vol dès cette année. Cet aéronef est destiné à embarquer des forces de combat ou du matériel, lors d’opérations militaires sur des terrains inaccessibles par des moyens aériens classiques. Le projet avait été initialement développé par Lockheed Martin.