Des emballages alimentaires aux infrastructures en passant par les pièces automobiles ou l’électronique, l’aluminium se retrouve dans de nombreuses applications de la vie quotidienne. L’or gris demeure pourtant relativement méconnu du grand public. Voici quatre faits pour en apprendre plus sur ce métal léger et recyclable à l’infini.

1901

Au Canada, l’histoire de l’industrie de l’aluminium prend racine au Québec, sur la rivière Saint-Maurice à Shawinigan. La Pittsburgh Reduction Company, qui deviendra Alcoa, implante une aluminerie alimentée par une centrale hydroélectrique. Elle coule son premier lingot d’aluminium le 22 octobre 1901. La Première Guerre mondiale permet à l’industrie de connaître un essor sans précédent. De 1914 à 1918, la production mondiale bondit de 69 000 à 131 000 tonnes métriques. La deuxième aluminerie québécoise entre en activité en 1926, à Arvida. La ville est construite spécialement pour héberger les travailleurs de la Northern Aluminium Company, précurseur d’Alcan. Pendant la Seconde Guerre mondiale, la demande pour l’aluminium augmente encore. La production canadienne d’aluminium passe de 68 000 tonnes en 1939, à plus de 400 000 tonnes en 1943.

90 %

Avec une production annuelle de 2,9 millions de tonnes d’aluminium, dont l’empreinte carbone est la plus faible au monde grâce à l’hydroélectricité, le Québec est un acteur incontournable de l’industrie. Il est d’ailleurs le quatrième producteur mondial d’aluminium primaire. On compte neuf alumineries au Canada. À l’exception de celle située à Kitimat, en Colombie-Britannique, toutes se trouvent dans la Belle Province. À lui seul, le Québec produit 90 % de l’or gris au pays. Les trois producteurs primaires – Alcoa, Alouette et Rio Tinto – possèdent des installations dans les régions de la Capitale-Nationale, du Centre-du-Québec, de la Côte-Nord, de la Montérégie et du Saguenay–Lac-Saint-Jean.

PHOTO FOURNIE PAR PCP ALUMINIUM

Le Québec regroupe plus de 1734 entreprises de première, deuxième et troisième transformation d’aluminium.

11,6 milliards

Le Québec regroupe plus de 1734 entreprises de première, deuxième et troisième transformation d’aluminium, réparties dans toutes les régions de la province. Sur les 38 000 emplois que compte l’ensemble de l’industrie, 80 % (soit 29 800) sont liés à la transformation. Les manufacturiers québécois se servent de l’aluminium pour fabriquer des produits finis ou différents composants, qui à leur tour se retrouvent dans une panoplie de marchandises. Ces transformateurs peuvent aussi bien produire des pièces spécialisées pour l’industrie aérospatiale que des câbles électriques. Évoluant dans différents grands marchés comme le transport ou la construction, les quelque 1400 transformateurs réalisent un chiffre d’affaires de l’ordre de 11,6 milliards de dollars par année.

69 millions

La production mondiale d’aluminium de première fusion a atteint 69 millions de tonnes en 2022, selon Ressources naturelles Canada. Il s’agit d’une légère augmentation de 0,4 % comparativement à 2021. On retrouve la Chine en tête du classement, suivie de l’Inde, de la Russie et du Canada. La demande mondiale d’aluminium a augmenté en moyenne de 2,4 % par année entre 2015 et 2022. Cet appétit croissant pour l’or gris s’explique principalement par la demande redoublée de la Chine et dans des secteurs clés, comme la construction et les transports. En 2022, la Chine était d’ailleurs le principal consommateur mondial de l’aluminium. Elle a acheté plus de la moitié (57,5 %) de l’aluminium mondial.

Sources : AluQuébec, Ressources naturelles Canada, Association de l’aluminium du Canada