Des images réalistes et magnifiques, un Kratos toujours aussi grognon, mais cette fois en butte à la résistance de son adolescent Atreus, et beaucoup, beaucoup de combats spectaculaires : God of War Ragnarok reprend le flambeau après quatre ans de préparatifs.

Évidemment, ce n’est pas en une petite heure de jeu que nous pouvons nous prononcer sur l’intérêt de l’histoire ou l’ampleur des nouveautés introduites dans ce nouvel opus, qui sera disponible à compter du 9 novembre, pour PS5 et PS4. Oui, contrairement à d’autres studios, Santa Monica Studio et Sony Interactive Entertainement ont choisi de laisser ce jeu compatible à l’ancienne génération de consoles, ce qui apparaît sage étant donné le peu de disponibilité de la nouvelle.

On a d’abord une option dans le menu de départ pour regarder un bref résumé du God of War sorti en 2018, pour nous rappeler la ligne directrice où la femme décédée de Kratos, Faye, avait émis le souhait de voir ses cendres répandues du plus haut sommet. Embarqué dans Ragnarok, il ne faut que quelques secondes pour être confronté à l’action : une vieille connaissance, Freya, une déesse dont Kratos a sauvé la vie, mais tué le fils Baldur, attaque Kratos et Atreus qui s’enfuient sur un traîneau à chien. Pour ne pas avoir pris au sérieux ses attaques, notre personnage est mort à peine deux minutes après sa première aventure.

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Une fois de retour à la cabane dans les bois enneigés dans laquelle habitent le père et le fils – comme dans le jeu de 2018 –, Atreus s’occupe de son loup mourant, Fenrir, qui rendra l’âme dans ses bras. Une première confrontation l’oppose à son père qui, plutôt insensible, lui ordonne de se mettre à l’entraînement. Atreus refuse et s’enfuit pour enterrer son loup. Comme il n’est pas revenu au matin, Kratos et la tête parlante Mimir, son conseiller retenu du précédent épisode, embarquent dans leur première quête.

Des bois enneigés, on passe en suivant la piste d’Atreus à des grottes mystérieuses où on doit affronter des maraudeurs et des sauvageonnes équipées de frondes. L’occasion est belle de se remémorer les méthodes de combat, où on alterne la défense et les coups de bouclier, les coups rapides ou lourds de hache, qu’on peut également lancer, mais qui ne revient pas toute seule. Une nouveauté ou une arme dont nous ne rappelions pas : on peut charger la hache de glace qui fragilisera alors d’un seul coup les ennemis, les rendant faciles à achever. Les coups nous ont semblé encore plus violents et spectaculaires qu’il y a quatre ans, avec notamment une touche pour achever un adversaire affaibli en le coupant en deux. Kratos peut également piller des coffres pour y trouver des matériaux de fabrication ou de l’argent, et trouver des éclats verts qui lui redonneront de la santé.

Kratos trouve finalement l’ours qui semble avoir attaqué Atreus et rencontre ici son premier vrai « boss », la gigantesque bête étant presque imbattable tant qu’il n’entre pas dans sa Rage légendaire. Une fois l’ours presque tué, il se métamorphose en… Atreus. « Tes émotions, elles t’ont transformé, note Kratos. J’ai failli te tuer. » Atreus pose les bases de l’histoire : il veut connaître ses pouvoirs, savoir quel est son rôle, lui que les géants ont appelé Loki, et ne veut plus se cacher dans les bois. « Arrête de penser comme un père, et pense plutôt comme un général », lance-t-il à Kratos.

Le graphisme est toujours aussi magnifique et l’action d’une fluidité parfaite à 60 images par seconde en 4K. Passer à travers l’histoire complète d’ici la levée de l’embargo sur les critiques, le 3 novembre prochain, s’annonce comme une belle partie de plaisir.

Lisez notre entrevue avec Eric Williams, directeur de jeu au studio Santa Monica de Sony