Après des négociations infructueuses, le service satellite Star Choice a décidé de retirer de ses canaux offerts la seule chaîne publique francophone en Ontario, TFO.

Après des négociations infructueuses, le service satellite Star Choice a décidé de retirer de ses canaux offerts la seule chaîne publique francophone en Ontario, TFO.

Les compagnies rivales de Star Choice, Rogers, Cogeco et Bell Télé, continuent toujours d'offrir TFO.

Rien ne laisse croire à la direction de la chaîne franco-ontarienne que l'une de ces compagnies laisserait tomber la station publique.

La directrice générale de la station de télévision, Claudette Paquin, ne cache pas sa profonde déception suite à la décision de Star Choice, dont le siège social est à Calgary. "Je crois que les gens de Calgary ne sont pas conscients de l'importance de la diffusion francophone au Canada, croit Mme Paquin. Nous avons une très bonne chaîne, mais ça n'a pas de valeur pour eux."

Mme Paquin garde toujours espoir d'en venir à une attente avec le diffuseur. "En affaires, tout est possible", ajoute la directrice générale.

Selon les lois actuelles, le Conseil de la radiodiffusion et des télécommunications canadiennes (CRTC) ne peut imposer à un service satellite qu'elle diffuse les chaînes publiques, contrairement aux câblodistributeurs.

Jean de Courville Nicole, un abonné de Star Choice et un ancien membre du Conseil pour le rayonnement de la télévision francophone au Canada, s'est dit outré par la décision de Star Choice et par la façon dont le CRTC gère le sort des stations de télévision francophones.

"Je vais annuler mon service, c'est sûr, tempête M. de Courville Nicole. Le CRTC a réussi à se défiler de ces dossiers et leur politique doit être dénoncée. Ce dossier doit être repris par les politiciens."

Le président d'Impératif-Français, Jean-Paul Perreault, n'était pas d'humeur lorsqu'il a appris la nouvelle. "Quelle sera la prochaine station francophone à être retiré des ondes, s'interroge M. Perreault. On voit que l'on cherche à réduire l'importance de la francophonie et les politiciens s'en lavent les mains."

La direction de Star Choice n'a pas retourné les appels du Droit.