L'ex-académicien Martin Giroux a fait une visite surprise aux aspirants de Star Académie, hier, lors de la première de deux journées d'auditions à Gatineau. En se pointant dans la salle d'attente sa guitare au bras, l'auteur-compositeur-interprète de 29 ans a revécu quelques moments importants de sa carrière.

L'ex-académicien Martin Giroux a fait une visite surprise aux aspirants de Star Académie, hier, lors de la première de deux journées d'auditions à Gatineau. En se pointant dans la salle d'attente sa guitare au bras, l'auteur-compositeur-interprète de 29 ans a revécu quelques moments importants de sa carrière.

"Quand je suis entré dans la salle, tantôt, j'ai senti toute la fébrilité. J'ai vu certains concurrents chanter ensemble, d'autres dans leur bulle. J'étais comme ça, ce jour-là. J'étais dans mon espace, concentré. J'avais tellement peur d'oublier les paroles de ma chanson ! Je me souviens surtout que j'étais stressé et que j'ai dû me rendre au moins 15 fois aux toilettes avant mon audition !" a-t-il lancé en riant.

Bien qu'il ait, depuis, coupé les liens avec Productions J, le Gatinois s'est dit conscient que de prendre part à Star Académie 2004 a changé le cours de sa vie. "Les portes du showbizz se sont ouvertes grâce à Star Académie et je sais que je ne me serais jamais rendu aussi loin sans ça. Aujourd'hui, je vis de ma musique."

Montagnes russes

Il ne lui a pourtant pas toujours été facile de joindre les deux bouts pour autant, depuis sa sortie de Star Académie. "Le monde de la musique ressemble à des montagnes russes. Il y a des périodes plus creuses suivies de beaux sommets."

L'été 2008 aura toutefois été occupé pour lui. "Le 400e de Québec m'a été bénéfique !" s'est exclamé celui qui a entre autres pris part au spectacle Rencontres, animé par Yves Jacques en marquis de Montcalm, et au spectacle Paris-Québec, sur les plaines d'Abraham, plus récemment. "Dimanche, j'ai serré la main d'Adamo, qui est l'idole de ma mère. Elle n'en revenait pas de ma chance, quand je l'ai appelée après le spectacle. Les cinq dernières années ont justement été faites de ce genre de rencontres et d'expériences."

Martin Giroux visualisait déjà les retrouvailles qui auront lieu avec ses fans de la première heure, à la salle Jean-Despréz, le 18 septembre. Il viendra alors présenter son nouveau spectacle, dans la foulée de son deuxième album, En cavale, lancé plus tôt cette année. "C'est toujours un peu intimidant de te retrouver devant autant de gens que tu connais, mais c'est aussi rassurant, de voir qu'ils sont encore là pour moi."

En plus de l'interprète, qui reprendra la scène d'assaut, l'auteur et le compositeur en lui sont également au boulot. "J'ai recommencé à écrire et à composer en mai. Cette fois, je me concentre plus sur ma guitare électrique que sur ma guitare acoustique pour composer. Et je me rends compte, à les relire, que mes nouveaux textes sont plus tournés vers un côté social, comme celui dans lequel je me suis glissé dans la peau d'un gars qui aurait fait de la prison injustement, par exemple. Je m'intéresse de plus en plus à ce qui se passe autours de moi et il faut croire que ça paraît dans ce que j'écris. En tout cas, j'aurais déjà assez de matériel pour faire un troisième disque !" a-t-il expliqué, sourire aux lèvres, avant de retourner gratter sa guitare et chanter avec les aspirants académiciens.

Entre deux accords et notes, il n'a pas hésité à leur prodiguer quelques conseils.

"L'idéal, c'est d'arriver dans la salle d'audition la tête vide et de croire aux mots que vous chantez. L'important, ce n'est pas de choisir une chanson archi-connue ou que vous pensez qui va plaire aux juges, mais une pièce qui vous parle. Parce que Stéphane et Esther sont évidemment là pour entendre si vous êtes capables de chanter, mais surtout si vous savez interpréter ce que vous chantez. Un interprète, c'est comme un acteur : il doit savoir jouer avec les mots", a expliqué Martin Giroux.

vlessard@ledroit.com