C'est donc à cela que ça ressemble, une star d'Hollywood. Kristin Davis, la fameuse Charlotte de Sex and the City, est venue à Montréal prononcer un discours au Sommet du millénaire en tant qu'ambassadrice d'Oxfam.

Pendant 40 minutes, juchée sur des talons vertigineusement hauts, Kristin Davis a parlé de ses voyages au Mozambique, en Afrique du Sud, en Éthiopie. Elle a parlé de sida, d'orphelins de 9 ans chefs de famille, d'irrigation, d'élevage de poulets au Mozambique, de la guerre faite aux sacs de plastique au Rwanda.

Mais puisque c'est ce qui fascine... commençons par l'accessoire. Comment était Kristin Davis? Sculpturale. Élégante au possible, dans une robe droite rouge et noire. Tout à fait Charlotte. Classique. Pétillante. Disposée à prendre des photos avec des fans finies qui ne se pouvaient plus de la voir là, au Palais des Congrès de Montréal. Première de classe comme son célèbre personnage. (La chevelure? Oui, oui. Impeccable.)

C'est qu'elle est arrivée préparée, Kristin Davis. Avec des dizaines de photos de ses voyages humanitaires, munies de petits cartons auxquels elle se référait de temps en temps pour être bien certaine de sortir le bon chiffre de mortalité infantile et d'espérance de vie au Mozambique.

«Voyez cette femme de 55 ans. Au Mozambique, elle est considérée comme une vieille femme parce que 55 ans, c'est à peu près l'espérance de vie au Mozambique...»

Kristin Davis, qui en a 45 et qui en fait 10 de moins grâce à un style de vie tout autre, a aussi parlé de cette femme de Soweto qui a décidé d'elle-même de nourrir des orphelins sud-africains. «Quand on l'a rencontrée, elle servait un repas par semaine à 250 enfants...»

Et bien sûr, vous voyez la suite. Grâce à l'aide d'Oxfam, cette femme de la photo a pu servir beaucoup, beaucoup plus de repas par semaine.

Qu'on ne s'y trompe pas. Kristin Davis était à Montréal pour faire son pitch de porte-parole d'Oxfam. Elle l'a fait de façon très professionnelle, avec coeur et modestie. «Ça fait peut-être bizarre d'être une actrice et de parler de la pauvreté, mais si mon travail (d'actrice) me permet de prononcer des discours, de faire connaître les conditions de vie de jeunes filles en Éthiopie qui sont prises en photo avec moi, je me dis que ma célébrité sert à quelque chose.»

Le prochain voyage de Kristin Davis? Rien à voir avec l'humanitaire et tout à voir avec la tournée de promotion pour la sortie, fin mai, du deuxième film Sex and the City.

En entrevue, Kristin Davis a dit qu'elle ne s'inquiétait pas des critiques - critiques qui ont été dithyrambiques pour la série, mais très négatives pour le premier film. «Je ne m'attends jamais à rien des critiques et je n'essaierais jamais de prévoir ce qu'ils en penseront. Étant donné la loyauté des fans qui nous suivent depuis 12 ans, je crois cependant que peu importe ce que les critiques en penseront, cela n'aura pas d'impact.»