Les plus belles robes de l'actrice Elizabeth Taylor, et les plus légendaires, se sont envolées mercredi soir aux enchères chez Christie's à New York, où une robe Dior de 1968 a dépassé les 362 000 dollars.

La robe jaune de son premier mariage avec Richard Burton en 1964, qui devait être l'une des ventes phare, a été donnée à une institution, et n'a donc pas été vendue.

Egalement proposée mercredi soir à la vente, une lithographie de l'actrice par Andy Warhol, a été adjugée 662 500 dollars à un acheteur asiatique.

Ces enchères n'avaient pas la passion fébrile de la veille, pour la dispersion des bijoux légendaires de l'actrice, qui ont rapporté 115,9 millions de dollars et battu plusieurs records.

Mais les pièces les plus anciennes et les plus connues de sa garde-robe ont néanmoins pulvérisé les estimations, rapportant 2,6 millions de dollars.

Une robe de soirée signée Dior, en brocard incrustée d'argent et datée «printemps-été 1968», avec sa pochette assortie, a ainsi été achetée par un musée américain pour 362 500 dollars, quand elle était estimée à entre 4000 et 6000 dollars.

Une veste de soirée et sa robe ivoire de 1962, également signées Dior, ont été achetées 68 500 dollars, quand le lot était estimé à entre 2000 et 4000 dollars.

Une robe de dentelle noire Valentino, dans laquelle l'actrice avait été photograpiée à Paris en décembre 1971 par Cecil Beaton, est partie à 62 500 dollars (estimée à entre 1500 et 2000 dollars).

La cape de velours noire qu'Elizabeth Taylor portait pour le bal des 40 ans de la princesse Grace de Monaco le 15 novembre 1969 a été adjugée 60 000 dollars, 30 fois son prix estimé, et la robe de soie ivoire signée Valentino qu'elle portait aux Oscars en 1992, est partie pour 37.500 dollars.

La robe de soirée de 1963 qu'elle portait dans «Cléopâtre» est partie pour 62.500 dollars.

Les pièces des années 90, souvent plus exubérantes et colorées, ont suscité un intérêt plus mesuré, restant même parfois dans les estimations, comme un boléro Versace en perles avec le portrait de la reine d'Angleterre, parti à 17 000 dollars (estimé entre 15 000 et 20 000 dollars).

Mais généralement, la magie Taylor, l'une des dernières légendes de l'âge d'or du cinéma hollywoodien a opéré, multipliant par 3, 4 ou 10 les estimations.

Dans la grande salle de Christie's dont les murs étaient ornés de quatre immenses portraits d'Elizabeth Taylor, 67 lots ont été offerts aux enchères, signés des plus grands couturiers, notamment Dior, Versace, Givenchy, Giorgio Armani, Gianfranco Ferré, Valentino, ou St Laurent.

Tous racontaient un peu de la vie de l'actrice, ses voyages, ses rencontres, ses amours tumultueuses.

Cette collection «représentait 60 ans d'histoire de la mode, par les meilleurs des meilleurs» selon Meredith Etherington-Smith, la conservatrice de l'exposition ayant précédé la vente.

Plus tôt dans la journée, 190 bijoux de l'actrice avaient été dispersés, pour cette deuxième journée d'enchères, rapportant 21,3 millions, et pulvérisant comme la veille les estimations.

Les enchères se poursuivent jeudi, et seront consacrées à d'autres vêtements et accessoires.

Vendredi seront dispersés les costumes et autres souvenirs cinématographiques d'Elizabeth Taylor, décédée le 23 mars dernier à 79 ans, et qui repose désormais au cimetière Forest Lawn de Los Angeles.