(Montréal) La diminution des productions étrangères durant la pandémie a contribué en grande partie à un recul de la valeur de la production de l’industrie audiovisuelle au Québec en 2020-2021.

Après quatre années de croissance consécutives, la valeur de la production de l’industrie audiovisuelle a baissé pour s’établir à 2,2 milliards. Il s’agit d’un recul de 6 % par rapport à l’année précédente, mais cette valeur demeure plus élevée que celle de 2018-2019.

C’est ce que révèle l’édition 2022 du Profil de l’industrie audiovisuelle au Québec, publié mercredi par l’Observatoire de la culture et des communications de l’Institut de la statistique du Québec.

La pandémie de COVID‑19 n’a pas eu les mêmes incidences sur les différents segments de la production de l’industrie audiovisuelle québécoise, souligne le document.

Après quatre années de forte croissance, le segment regroupant la participation à la production étrangère et les services de production a diminué en 2020-2021 pour s’établir à 970 millions, soit 258 millions de moins qu’en 2019-2020.

Du côté de la production télévisuelle indépendante, la valeur a atteint un niveau sans précédent en dix ans, à 815 millions, une hausse de 23 % par rapport à 2019-2020.

Cette hausse est attribuable à la production télévisuelle indépendante en français (de fiction, de variétés et de magazines) qui augmente de 29 % par rapport à 2019-2020, pour se situer à 520 millions, alors que la production en d’autres langues augmente de 8 % pour s’établir à 113 millions.

La valeur de la production cinématographique a été de 146 millions en 2020-2021, en baisse de 14 % par rapport à 2019-2020. Sa part dans la production globale (6 %) est à son niveau le plus faible des dix dernières années. Le nombre de longs métrages de fiction atteint aussi un creux au regard des dix dernières années, avec 27 productions en 2020-2021, soit 15 de moins que l’année précédente.