(Toronto) Plusieurs grands quotidiens canadiens-anglais larguent la bande dessinée « Dilbert », à la suite de récentes remarques en ligne de son créateur jugées « racistes » ou « discriminatoires ».

Le Toronto Star a avisé lundi ses lecteurs que la bande dessinée n’apparaîtra plus dans son cahier du week-end parce que « les récents commentaires racistes du dessinateur, Scott Adams, ne sont pas conformes aux normes journalistiques du Star ».

Dans un épisode de l’émission sur YouTube « Real Coffee with Scott Adams », le bédéiste américain, qui est blanc, décrivait les Noirs comme faisant partie d’un « groupe haineux » dont les Blancs devraient « s’éloigner ».

Le Globe and Mail avait déjà indiqué dimanche sur Twitter qu’il abandonnait la bande dessinée en raison des « récents commentaires discriminatoires » d’Adams. Le Globe affirme que bien qu’il respecte et encourage la liberté d’expression, les opinions d’Adams ne correspondent pas à ses valeurs éditoriales ou commerciales.

Et le groupe Postmedia, qui publie notamment l’Ottawa Citizen et The Montreal Gazette, a indiqué qu’il avait décidé en fin de semaine de cesser immédiatement d’utiliser les « Dilbert » dans toutes ces publications, papier et numérique. Le quotidien phare de Postmedia, The National Post, ne reprenait plus la bande dessinée « Dilbert » depuis des années.

Plusieurs éditeurs de médias aux États-Unis ont annulé la bande dessinée et ont dénoncé Adams pour ses commentaires, la semaine dernière, jugés racistes, haineux ou discriminatoires. Le distributeur d’Adams, Andrews McMeel Universal, a également lâché le créateur de « Dilbert ».

« Dilbert » est une bande dessinée qui se moque depuis 1989 de la culture du bureau et de l’entreprise.