Près de 650 personnes, provenant essentiellement du milieu artistique montréalais, ont assisté jeudi à la Galerie de l'UQAM au vernissage de Cloaca No. 5, l'oeuvre controversée de l'artiste belge Wim Delvoye.

Cette oeuvre est une machine-sculpture qui reproduit le système digestif humain, de la mastication à l'expulsion des déchets. Elle pourra être vue jusqu'au 14 février.La «machine à caca», comme l'appelle son concepteur, un artiste bien en vue sur la scène internationale de l'art contemporain, est nourrie deux fois par jour à heures fixes au cours d'un rituel bien précis, et expulse des excréments une fois la nourriture digérée. Chaque étape a été recréée avec l'apport d'enzymes, de bactéries et de composantes chimiques présentes dans notre propre système.

Interrogé au sujet de la controverse que suscite son oeuvre, Wim Delvoye a répondu que ce débat lui sert bien et qu'au final, si le public entreprend une réflexion sur l'art, la consommation et la société, il considérera qu'il a rempli sa mission.

Avec Cloaca No. 5, l'artiste a voulu encourager une réflexion sur ce qu'est la vie, où elle commence et où elle se termine. Au plan macroéconomique, Cloaca No. 5 est une représentation du matérialisme pur et de la consommation à outrance. Elle est une allégorie de notre société postindustrielle, une critique de l'hyper-capitalisme, précise un communiqué de presse de la Galerie de l'UQAM.