La Biennale de La Havane accueillera à partir du 28 mars près de 300 artistes de 54 pays, mais aussi, en marge, des galeristes américains qui organisent leur première exposition depuis plus de 20 ans sur l'île communiste de Cuba, ont annoncé jeudi les organisateurs.

La dixième édition de la Biennale, qui se termine le 30 avril, se déroulera sous le thème «intégration et résistance à l'ère de la globalisation» et «coïncide avec le 25e anniversaire de la création» de cet événement, a indiqué le président de la Biennale, Ruben del Valle Lantaron, lors d'une conférence de presse.

«Il s'agit de dialoguer et de débattre sur ce phénomène» à travers l'art, mais également des conférences théoriques, a-t-il dit.

Dans la section dite «collatérale» de la Biennale, le Musée national des Beaux-arts présente à partir du 28 mars l'exposition «Chelsea visits Havana», la première organisée par des galeristes américains depuis 1986 à Cuba, pays sous embargo américain depuis 1962.

Les photographes Annie Liebovitz et Cindy Sherman figurent notamment au nombre de la trentaine d'artistes exposés, selon le programme publié par la Biennale. Des galeristes du célèbre quartier newyorkais Chelsea devraient être présents.

Cette exposition est organisée alors que le Congrès américain a récemment voté un allègement des restrictions sur les voyages vers Cuba pour les Cubains exilés aux États-Unis. Les touristes américains, eux, ne peuvent toujours pas venir sur l'île en raison de l'embargo.

«L'exposition la plus polémique» de la Biennale, selon M. del Valle Lantaron, sera un «projet collectif sur le phénomène transgenre».