L'exposition Le verre selon Tiffany a été rendue possible par l'acquisition, en 2008, de l'église Erskine and American, voisine du musée, afin d'y installer un nouveau pavillon d'art canadien. Ce projet de 35 millions de dollars nécessitait d'enlever les vitraux pour ne pas qu'ils soient endommagés par les vibrations des travaux. La directrice du musée, Nathalie Bondil, a décidé d'en profiter pour les exposer à hauteur d'oeil.

Les vitraux n'ont pas toujours été installés rue Sherbrooke. Au départ, ils se trouvaient dans l'église presbytérienne américaine, fondée en 1866, angle Dorchester (aujourd'hui René-Lévesque) et Drummond. La prospérité de l'église lui a permis d'installer 18 vitraux de Tiffany entre 1897 et 1904.

Mais en 1933, la crise – qui avait d'ailleurs coûté à Tiffany ses studios, à cause de l'écrasement du marché du luxe - a forcé l'église presbytérienne américaine à fusionner avec l'église Erskine, rue Sherbrooke. Un agrandissement de l'église Erskine and American, en 1937, a permis d'y déménager les vitraux de Tiffany, juste avant que l'ancienne église de la rue Dorchester soit démolie pour faire place à un terminus d'autobus.

Le nouveau pavillon d'art canadien, qui ouvrira ses portes en 2011, comportera en outre une salle de concert.