Le gouvernement manitobain ne peut faire saisir les cadavres présentés dans le cadre d'une exposition itinérante sur le corps humain, actuellement de passage à Winnipeg.

La ministre de la Santé, Theresa Oswald, a indiqué vendredi qu'elle n'avait pas l'autorité de faire saisir les corps de personnes décédées à l'extérieur de la province.

David Matas, un avocat spécialisé en droits de la personne, veut que le gouvernement mette un terme à l'exposition Bodies -The Exhibition, qui présente notamment des cadavres préservés originaires de Chine.

Les promoteurs privés de l'exposition affirment qu'il s'agit de corps non réclamés qui avaient ensuite été cédés à une école de médecine en Chine; leur origine est donc inconnue.

Selon Me Matas, les corps pourraient être ceux de prisonniers politiques chinois, et il n'y a pas de preuve que les cadavres aient été obtenus avec l'autorisation de qui que ce soit.

L'exposition a soulevé la controverse à plusieurs endroits, notamment à Montréal et à Québec, où elle a été présentée l'an dernier. La Ville de Seattle a, de son côté, adopté un règlement interdisant toute exposition commerciale de restes humains pour lesquels il n'existe pas de preuves de consentement.