Antonietta Grassi a son atelier rue Saint-Ambroise depuis 25 ans. Dans l’ex-usine de la Simmons Mattresses. « À l’époque, il n’y avait rien dans Saint-Henri, sauf des usines ! Même pas un café ! Le loyer coûtait 400 $. J’avais deux fois plus d’espace et pourtant, je paie plus de deux fois cette somme aujourd’hui ! »
Le plancher est constellé de gouttes multicolores, témoins d’une longue série de créations. Une baie vitrée donne sur le quartier jadis industriel, aujourd’hui semé d’édifices de condos. Influencées par l’environnement, ses œuvres révèlent souvent les lieux dont elle s’inspire. « C’est pour ça que je fais des résidences à l’extérieur. Pour avoir des œuvres contrastées. »
Antonietta Grassi a sorti de cet atelier nombre d’œuvres exposées dans des galeries et des musées. Depuis la galerie de Lilian Rodriguez – qui lui a donné au Belgo son premier solo en 1997 – jusqu’à son galeriste depuis 2017, Patrick Mikhail, elle a montré son travail un peu partout au Canada, mais aussi à Dubaï, au Museo Civico di Molise, en Italie, au Kunstwerk Calshutte, en Allemagne, au Centre des arts de Boston, à la Trestle Gallery de New York, à la Manifest Gallery de Cincinnati ou encore chez Bruce Lurie, à Los Angeles.