Bien sûr, la résolution du terrible conflit entre le Hamas et Israël. Bien sûr, la fin de l’interminable guerre en Ukraine. Bien sûr, la conclusion de l’enquête infinie à propos de la voiture sous-compacte bleue dans STAT.

On veut tous que ça se règle, ça, d’ici le 25 décembre, dans un monde idéal. Bien égoïstement, il y a un paquet d’autres cadeaux plus réalistes, faciles à dénicher, que j’adorerais déballer sous mon sapin sec. Et non, il ne s’agit pas d’encens ni de myrrhe, désolé, Balthazar, encore moins de l’huile de ricin pour se frictionner les mains.

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Jonathan Caron incarne Tricus dans STAT.

Dans un univers onirique parallèle, il faudrait que les personnages délaissés de Tricus (Jonathan Caron) dans STAT et Tania (Guenièvre Sandré) d’Indéfendable se rencontrent, sûrement au palais de justice, et tombent follement amoureux. Ces deux-là sont faits pour vivre ensemble, regardez-les comme ils se ressemblent !

Tricus et Tania ont été abandonnés par leurs proches, ils perdent parfois la carte et ils aiment les épées, je veux dire, c’est un match parfait. Ensemble, ils retrouveront un esprit sain (et peut-être l’Esprit saint, qui sait).

Si le père Noël exauce mes vœux, les pubs sur les applications mobiles comme TVA+ et Noovo ne se répéteront pas quatre fois dans la même séquence.

Et on pourrait même avancer rapidement dans le visionnement d’un épisode sans se farcir, une deuxième fois d’affilée, les quatre mêmes maudites annonces. Me semble que c’est une source d’irritation qui se corrige plutôt facilement, non ?

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Rebecca Vachon dans une scène d’Indéfendable

Dans mon bas de Noël, on retrouverait aussi un chèque cadeau chez le psychologue pour l’influenceuse dérangée Mylène Kirouac (Rebecca Vachon) d’Indéfendable, une fan finie de Roxane Bruneau qui perd contact avec la réalité. C’est peut-être un effet secondaire de l’écoute en boucle du récent disque Submergé : on l’échappe et on se dissocie pour sa propre survie.

Bref, après Marie-Anne Desjardins (Anne-Élisabeth Bossé) avec la chemise de Léo (Sébastien Delorme), en voilà une autre, pauvre Mylène, qui sniffe trop fort des vêtements qui ne lui appartiennent pas.

Pour notre santé globale collective, peut-on se souhaiter que tous les médecins en soins palliatifs soient comme la Dre Danielle Grandmont de la docusérie De garde 24/7 à Télé-Québec ? Quelle femme chaleureuse, rassurante, empathique, professionnelle et à l’écoute. Elle est impressionnante.

Tant qu’à espérer des miracles, pourrait-on, un jour, créer un ficus lyrata un peu plus robuste ? Dès qu’on la bouge ou qu’un mini-courant d’air lui souffle dessus, bou-hou, cette plante se frustre et largue trois grosses feuilles d’un coup, pour nous punir de l’avoir maltraitée. Résultat : un paquet de branches brunes dégarnies et zéro verdure. S. O. S., Marthe Laverdière ou Albert Mondor, ça presse.

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Louise Sigouin

Autre demande au père Noël facile à remplir : si vous décidez, après une brosse au Coureur des bois, de vous inscrire à Si on s’aimait de TVA, n’y allez pas pour la « thérapie » avec Louise Sigouin, franchement. Allez-y pour l’amour avec un grand tatouage, de style Marie-Josée et Julien.

Ne faites donc pas comme Mélody qui a niaisé Sam pendant trois mois. Ça donne de la télé plate sur un moyen temps. Pensez à nous (les téléspectateurs) et non à vous, bande d’égoïstes.

Pour 2024, cher saint Nicolas, pourrais-je également arrêter de flancher pour des émissions qui ne me font que du mal ? Je suis tanné de souffrir. Je n’en peux plus de toutes ces séries de « true crime » qui perturbent mon sommeil.

Tenez, j’ai commencé mercredi Un chirurgien qui vous veut du bien ? sur Netflix. Seigneur Jésus. Après quelques minutes, c’était clair que je tomberais dans un vortex de recherches Google et de consultation frénétique sur Wikipédia. Cette minisérie documentaire de trois épisodes d’une heure raconte le parcours hallucinant du chirurgien thoracique superstar Paolo Macchiarini, spécialiste des transplantations de trachées en plastique, trempées dans des cellules souches (hein ?).

Le hic : sept des huit patients du DMacchiarini sont morts à la suite de ses opérations hyper dangereuses, qui n’avaient jamais été testées sur des animaux.

Le médecin mythomane italien a aussi falsifié les résultats de ses recherches scientifiques, en plus de mener une triple vie conjugale, dans trois pays.

Comment ne pas avaler cette série en une seule soirée ? Petit papa Noël, donnez-moi le courage de changer les choses que je peux.

Mais on commence juste demain, OK ? Il me reste un épisode à regarder.

Je lévite

Avec Simple comme Sylvain de Monia Chokri

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Magalie Lépine-Blondeau et Pierre-Yves Cardinal dans Simple comme Sylvain

Vous l’avez raté au cinéma ? Aucun problème. Cet excellent film québécois, un des meilleurs de l’année, a été déposé cette semaine sur toutes les plateformes numériques. Dans une jolie forme rétro, très années 1970, Simple comme Sylvain aborde – avec cynisme et tendresse – des enjeux modernes comme les mépris de classe sociale, le couple et, évidemment, l’amour. Sophia (Magalie Lépine-Blondeau), prof d’université, plaque sa vie d’intello bourgeoise montréalaise pour se jeter dans les bras de l’entrepreneur en construction Sylvain (Pierre-Yves Cardinal), un bon gars des régions. Leurs mondes se cognent violemment. Et la scène de fondue avec Linda Sorgini, Mathieu Baron et Christine Beaulieu deviendra un classique. Un petit verre de rosé ?

Je l’évite

Les « true crime » sans punch final

Dans les belles années de ce genre télévisuel, des miniséries comme Making a Murderer de Netflix relançaient des enquêtes mortes et débouchaient sur des révélations troublantes. Aujourd’hui, il y a tellement d’émissions de ce type que plus aucune d’elles n’arrive à nous surprendre. On regarde la chronologie d’une série de meurtres non résolus et on finit les épisodes, déçu, sans obtenir plus de réponses ou d’autres indices sur l’identité du meurtrier. Affaire close, vous repasserez pour le punch. Comme dirait François Legault à propos des immigrants accueillis au Québec : prenons-en moins, mais prenons-en soin.