Avant de plonger dans la troisième saison du haletant thriller Doute raisonnable de Radio-Canada, voici quelques cadeaux à déballer, extirpés directement de la poche rouge – et non bleue, Dieu merci – du bon vieux père Noël.

D’abord, l’actrice Suzanne Clément a paraphé un nouveau contrat pour jouer dans la troisième saison de STAT à Radio-Canada, prévue à l’automne prochain. Lors de la mise à feu de cette série quotidienne médicale en septembre 2022, Suzanne Clément, qui y campe l’énergique urgentologue Emmanuelle St-Cyr, n’avait signé que pour deux saisons.

PHOTO ÉRIC MYRE, FOURNIE PAR RADIO-CANADA

Suzanne Clément dans STAT

Cette comédienne, lauréate d’un trophée Gémeaux pour son rôle accaparant dans STAT, s’enchaîne rarement à des projets télévisuels sur une longue période. D’où son passage éclair d’un an, pas plus, dans Unité 9 sous les traits de la prisonnière sexy et provocante Shandy Galarneau.

Ensuite, Radio-Canada a renouvelé Doute raisonnable pour une quatrième saison avant même que la troisième n’aboutisse en ondes.

Comme quoi le diffuseur public adore, comme nous, ce suspense policier, qui s’améliore d’année en année et qui met en vedette Julie Perreault et Marc-André Grondin. Je vous en parle (avec passion et détails) dans deux paragraphes.

Finalement, voilà une autre vedette qui cognera aux portes de la maison-studio de Big Brother Célébrités de Noovo le 7 janvier : Charles Hamelin, 39 ans, ex-patineur de vitesse sur courte piste et quadruple champion olympique, me rapportent des espions.

Charles Hamelin, qui n’a pas répondu à mes demandes d’entrevue, a accroché ses patins au printemps 2022. La reine mère de Rouge FM, Véronique Cloutier, devrait confirmer son identité dans son émission Véronique et les Fantastiques cette semaine, me dit-on.

PHOTO FOURNIE PAR RADIO-CANADA

Julie Perreault et Marc-André Grondin dans une scène de Doute raisonnable

De retour à Doute raisonnable 3, qui démarre le lundi 8 janvier à 21 h, l’action reprend peu de temps après la finale de l’an passé, où l’enquêteur Fred (Marc-André Grondin) attrapait sa collègue Alice (Julie Perreault) en flagrant délit de webcam olé olé, coucou Desirinda ! Maintenant, fini les coquineries : la sergente-détective Alice Martin-Sommer jette son matériel érotique et efface ses traces électroniques, mais vous devinez qu’une grave dépendance à la drague d’une « cam girl » ne disparaît pas en éteignant l’ordinateur. Une autre obsession la remplacera. Mais laquelle ?

Au Groupe d’investigation sur les crimes à caractère sexuel (le fameux GICCS), une étudiante en génie mécanique de 21 ans, Aida Roussel (Victoria Leblanc), affirme avoir été violée par quatre camarades de classe, dont le « gentil » Manuel Roy (Samuel Gauthier). Histoire déjà vue ?

Pas du tout. Le scénariste Pierre-Marc Drouin revisite la soirée fatidique, campée dans une résidence universitaire, en changeant les points de vue deux et même trois fois, ce qui immerge le téléspectateur dans un état de doute constant, d’où le titre de cette captivante série criminelle. C’est habilement mené.

La grande enquête de Doute raisonnable 3 concerne un psychopathe qui s’attaque à des joggeuses, en pleine nuit, dans un parc qui ressemble à celui du Mont-Royal. Le maniaque « fantôme » les assomme et les agresse en ne laissant aucun indice ni trace d’ADN. Détail crucial : toutes les coureuses violées sont des femmes racisées.

Le mystère autour d’Alice, qui explique sa froideur, ses perversions et sa peur de l’intimité, se dissipera dans ce troisième opus de Doute raisonnable. À la fin du premier épisode, Alice fait ce qu’elle n’a jamais fait auparavant : elle rencontre, en chair et en os, un homme qui la bouleverse. Il s’appelle Rémy Deblois (Pierre-Yves Cardinal) et travaille comme agent immobilier. Si confiante et en contrôle au boulot, Alice perd tous ses moyens dans la sphère personnelle. Elle devient maladroite, timide et instable. Oui, Alice donne du plaisir aux hommes, cachée derrière un masque et un écran, mais est-elle capable d’en recevoir dans la « vraie vie », sans artifice ?

Voilà où nous amène Doute raisonnable, en plus d’explorer d’autres cas complexes, et ça promet.

PHOTO OLIVIER JEAN, LA PRESSE

Jay Du Temple assurait l’animation du 25e Gala Québec Cinéma.

Gros gala, petits chiffres

Le décor de marquise de cinéma était magnifique et l’animateur Jay Du Temple, agile, pas trop acide et bienveillant. Et malgré une vignette d’introduction confuse, le 25e Gala Québec Cinéma n’a pas été rasoir, contrairement aux pénibles années précédentes, mais ses cotes d’écoute ont poursuivi leur dégringolade.

Dimanche soir, à peine 308 000 irréductibles ont visionné cette cérémonie de plus de 2 h 20 min, qui aurait pu et dû être resserrée, d’autant plus qu’on n’y remettait que 12 tibias de RoboCop en métal (des Iris, dans le langage du métier).

C’est 160 000 personnes de moins que le dernier Gala Québec Cinéma (468 000 téléspectateurs), relayé par Radio-Canada en juin 2022. Le diffuseur public avait débranché la fête du cinéma quelques mois plus tard, avant que Bell Média (Noovo) et le gouvernement du Québec, qui y a injecté 600 000 $, la ressuscitent et la déplacent à la mi-décembre.

L’émission dominicale la plus populaire de Noovo a été le réveillon de Noël de Big Brother Célébrités avec ses 442 000 accros, un score moins fort que la finale d’Occupation double Andalousie (488 000).

TVA a décroché la première position du dimanche avec son épisode tourné dans les coulisses des Chanteurs masqués (1 052 000).

Du côté de Radio-Canada, 807 000 adeptes ont communié à la messe de Tout le monde en parle. Et pouvez-vous croire que des gens ont dénoncé la présence des trois « parents » de chiens du dernier segment de l’émission ?

C’est ridicule de dépenser autant d’argent sur un animal-catin ! Des Québécois crèvent de faim pendant ce temps-là. Calmez-vous, voyons. On peut facilement aimer les bêtes à quatre pattes et éprouver de la compassion pour les plus démunis. Ce n’est pas « toutou » rien dans la vie.