Pendant qu’Inès (Nour Belkhiria) agonisait sur un matelas pourri dans un sous-sol moisi d’Indéfendable, le DDavis (Thomas Beaudoin) de STAT a quasiment ressuscité, avec son visage symétrique de mannequin international, le très magané Éric Perron (Stéphane Rousseau), qui lutte contre une intoxication à la ricine depuis plusieurs épisodes déjà.

La mâchoire hyper carrée du médecin militaire – devrait-on le rebaptiser McArmy ? – a sorti Éric des vapes pas mal plus vite que l’anticorps expérimental, conservé précieusement à la base de Trenton, en Ontario.

Même Emmanuelle St-Cyr (Suzanne Clément) a ressenti le puissant électrochoc produit par le bon docteur sexy à l’accent confus. La question se pose, d’ailleurs. Le DDavis est-il acadien ? Ou britannique ? Ou aphasique ? Bon, bon, bon. Coup bas, désolé.

Avec une face aussi parfaite, il faut bien lui trouver un défaut, à ce DDavis. Et son passage remarqué dans STAT ne s’éteindra pas avec la guérison de Françoise Lalonde (Chantal Baril), qui a enfin prononcé ses premières répliques après son réveil d’un coma datant d’avant Noël. Le DDavis reviendra pour quelques épisodes encore, me soufflent des espions.

Plusieurs dossiers médicaux ont progressé dans cette semaine de STAT, propulsés par l’adultère, le troisième œil et les gaz veineux. Le cas de Victor Muller (Arthur Holden), alias M. Pilulier, a été résolu. L’auteure Marie-Andrée Labbé a cousu le cas de M. Muller avec celui d’une patiente suicidaire, Noémie Gauthier, qui s’est jetée en bas du troisième étage de Saint-Vincent, en 2018, et qui était sa fille.

Également, les trois faux petits-enfants de Françoise Lalonde ont été écartés de l’enquête de menaces et de tentative d’empoisonnement envers le premier ministre du Canada. C’est la grand-maman elle-même qui a orchestré le complot et fabriqué le poison mortel. Habilement joué de la part de la scénariste, qui nous a bien bernés.

On sent que cette intrigue se dirige vers une affaire de suicide assisté. Françoise préfère partir d’elle-même plutôt que de croupir en prison et elle a sollicité l’aide de Xavier (Thomas Delorme) pour exécuter son plan.

Parlons de Rosalie (Marine Johnson), maintenant. Ce personnage irritant avait testé toutes les limites imaginables de notre patience. Et la connerie de trop aurait anéanti la dernière trace d’empathie des téléspectateurs.

Heureusement, les miracles (et les médicaments ?) existent et Rosalie a repris contact avec la réalité. Elle a sacré Francis (Antoine Desrochers) dehors et rebâti les ponts avec son père psychiatre Philippe (Patrick Labbé), qui file un mauvais coton, comme celui de sa blouse blanche rigide.

Un retour dans le passé impliquant Julie Faubert (Isabelle Brouillette) a laissé sous-entendre cette semaine que Philippe pourrait être le père de l’urgentologue Jacob (Lou-Pascal Tremblay). C’est dur à croire, je trouve, et cette information cruciale a été amenée de façon trop nonchalante. Marie-Andrée Labbé nous a habitués à travailler plus fort pour obtenir un scoop d’une importance aussi capitale.

Par contre, je crois à la prophétie de la voyante Édith O’Neil (Marie-France Marcotte), ma patiente préférée de l’hôpital, qui a vu clair, avant de perdre son don dans le scan, à propos du mystérieux Jacob. « Vous ne savez pas à qui vous avez affaire », a insisté Édith, ce qui m’a rappelé l’attitude de psychopathe de Jacob pendant la finale de la première saison de STAT, en avril dernier.

Toujours au rayon des émissions médicales, j’ai adoré le premier épisode de la troisième saison des Bracelets rouges à TVA, diffusé mardi à 20 h. La séquence où Félix (Anthony Therrien) a temporairement rejoint Flavie (Audrey Roger), entre deux mondes, a été super touchante. Elle évoquait un moment similaire de la première année alors que Kim (Léanne Désilets) croisait le petit Albert (Malick Babin) dans une piscine imaginaire avant de lâcher le bord et de dériver vers sa mort.

Après une deuxième saison faible et ordinaire, on a l’impression de renouer avec la bonté et l’entraide qui ont illuminé cette télésérie à sa sortie. Tout allait mal l’an dernier, on dirait. Flavie s’est tuée, tandis que l’état de santé de Justin (Antoine L’Écuyer) et de Félix a dangereusement périclité.

Quand Félix a quitté les soins intensifs et qu’il a montré à Justin les bracelets rouges accrochés à son bras, on a senti la solidarité et l’émotion se reconnecter. Un seul petit signe de tête de Justin et on a compris que la gang se ressoudrait, malgré les opérations douloureuses et les résultats décourageants de tests. Re-bienvenue, les bracelets !

Je lévite

Avec Monique et Fred de 5Rang

La grand-mère Monique Lacombe (Sophie Clément) et son petit-fils Fred Longpré (Maxim Gaudette), le chef de police de Valmont, ont formé une paire du tonnerre dans la traque du maniaque Marc Trempe (Marc Béland) dans 5Rang. Avec son fusil de chasse, la malcommode Monique a d’abord atteint le vendeur de souliers détraqué, puis Fred a fini le travail, avant que Trempe ne le poignarde et déclenche l’explosion de la maison de sa mère momifiée. Bonus : Fred et Gladys (Julie Roussel) ont finalement cédé à leur éros, ce que les fans prédisaient depuis le premier épisode. Les smoothies ont finalement fait effet.

Je l’évite

Marie-Paule de 5Rang

On voudrait croire à sa naïveté enfantine. On voudrait la trouver drôle, spontanée et juste assez flyée. Mais non. L’artiste visuelle Marie-Paule (Ève Duranceau) nous tape salement sur le chou (non cultivé à la ferme Goulet). Après avoir été battue, enlevée, tenue à la pointe du couteau et aspergée d’essence par le fou furieux à Marc Trempe, celui-là même qui avait dépecé sa propre sœur, Marie-Paule a encore trouvé des excuses pour réhabiliter la mémoire du tueur en série de Valmont et évadé de l’asile local. Comment qualifier les comportements de la dérangée Marie-Paule sans sombrer dans l’insulte ? Impossible. Donc, je m’abstiendrai.