Le Cirque du Soleil marquera (à sa façon) le début de la première présentation du premier festival Montréal complètement cirque.

La troupe de Guy Laliberté mettra sur les rails (littéralement) un train acrobatique qui fera son entrée dans le Vieux-Port de Montréal dimanche à 19h30 avec à son bord une cinquantaine d'artistes de cirque qui font partie de la programmation du festival.

Le train s'arrêtera devant le grand chapiteau du Cirque du Soleil dans le Vieux-Port à l'heure de la fin de la dernière montréalaise de Totem, dernière création du Cirque, mise en scène par Robert Lepage.

Au même moment, environ 250 personnes associées de près ou de loin à la «planète cirque» (employés, artistes indépendants, etc.) quitteront la place Jacques-Cartier avec des danseurs pour aller à la rencontre de ce train qui symbolise l'arrivée du cirque en ville.

L'événement baptisé Corso (rue en italien), qui fait référence aux défilés de chars fleuris, sera un happening d'une demi-heure au cours de laquelle trois numéros seront présentés sur les deux wagons de 80 mètres tirés par une locomotive.

Conçu par Julien Gabriel, qui a notamment élaboré les Chemins invisibles du Cirque du Soleil, présenté à Québec l'été dernier (mais également pour les quatre prochaines années), ce court spectacle passera volontairement en coup de vent. Avec sa musique gitane et sa thématique nomade.

«Nous voulions annoncer le festival Complètement cirque en utilisant la métaphore du voyage. Et des voyageurs nomades que sont les artistes du cirque. D'autant plus que les participants proviennent d'un peu partout dans le monde», explique Julien Gabriel, qui a travaillé avec le metteur en scène Daniel Tremblay.

Deux étapes

Deux étapes importantes marqueront ce Corso, qui se veut impromptu: l'accueil des artistes de cirque d'ici et d'ailleurs, qui débarquent ici pour les deux prochaines semaines. Et le départ de la troupe de Totem, qui entame une tournée internationale.

Revenons aux numéros qui auront lieu sur les wagons. Deux d'entre eux seront présentés par des artistes indépendants: un numéro aérien de cerceau et un autre de jonglerie «avec un gros cube en aluminium». Dans le troisième numéro, des élèves de l'École nationale de cirque virevolteront sur une planche-sautoir.

Après ces performances acrobatiques, les artisans du festival descendront du train pour laisser la place à ceux de Totem, qui s'en iront sous une pluie de mouchoirs colorés.

Une finale inattendue conclura ce happening mené par un chef de gare ou un «colporteur de merveilles», selon l'expression de Julien Gabriel. Mais nous n'en saurons pas plus. Seul indice qu'on nous a donné: «Ce sera un superbe clin d'oeil que les gens sauront reconnaître et qui fera plaisir à tout le monde...»