On l'a constaté à L'Astral ce week-end, le Cubain Harold Lopez-Nussa est promis à une très belle carrière. Très éduqué musicalement, doué, charismatique sur scène... et beau gosse!

Si on ne peut lui prêter encore un style latin jazz vraiment distinct de celui de ses prédécesseurs et de ses contemporains - laissons-le encore grandir! -, on ne peut qu'applaudir son talent. Sa souplesse, la clarté de son articulation, son sens rythmique, l'envergure de ses connaissances harmoniques. Assurément, ce jeu est celui des jazzmen cubains de niveau international.

Qui plus est, il se produit avec d'excellents musiciens avec qui il forme un ensemble cohésif : le contrebassiste Felipe Cabrera et son frère cadet, le batteur Ruy Adrian Lopez Nussa. À l'écoute de son récent El País de las Maravillas, album dont il était en bonne partie question samedi soir, on se dit que les références de jazz moderne et de jazz latin, auxquelles se greffent des mélodies et rythmes inspirés de Cuba, sont autant de balises pour séduire les férus de musique latine et de jazz cubain.