Chapeau sur la tête, veste de fourrure sur le dos et bottes de cow-boy pointues dans les pieds, Stefie Shock avait des airs de rockeur dandy en arrivant avec style sur la scène du Club Soda, hier soir. Quelques semaines après la sortie de son quatrième album, La mécanique de l'amour, le chanteur faisait sa rentrée montréalaise dans le cadre des FrancoFolies.

Avec un trac manifeste, Stefie Shock a lancé le bal avec L'amour est pur l'amour est dur et la pièce-titre de son nouveau disque. Mais c'est avec Scalpel Blues que la foule du parterre s'est mise à remuer les hanches.

Avec cinq années qui séparent les deux derniers albums de Stefie Shock (outre un disque de remix), c'était des retrouvailles, en quelque sorte. «Hey tout le monde, je suis content de vous voir. J'étais très nerveux tantôt», a lancé le chanteur à la foule.

C'est avec les claviers haletants et la basse groovy de Je brise, chérie que le spectacle a pris sa vitesse de croisière et que l'hôte de la soirée s'est détendu. Ses jambes se sont dessoudées du sol et il s'est mis à profiter pleinement du moment.

Nourri d'un attirail de claviers, le matériel de La mécanique de l'amour est plus électro et dansant, se prêtant à merveille à la scène. Malgré le cadre des FrancoFolies, Stefie Shock s'est permis d'interpréter son excellente chanson en anglais Bright Side of The Moon, suivi de l'irrésistible et accrocheuse Un jour ou deux. Ce sont deux tubes en devenir, si ce n'est pas déjà fait.

Stefie Shock était entouré de Justin Allard à la batterie, de Vincent Réhel aux claviers et d'Amélie Mandeville à la basse et autres (Stefie Shock et elle se sont amusés dans un jam de percussions).

Devant un public conquis et festif, Shock a servi des succès de ses quatre albums, que ce soit Je combats le spleen, Salut Chantal, Un homme à la mer et L'amour est dans le désert. Une mention spéciale pour la version entendue hier de Je te réchaufferai - empruntée à Aznavour - avec ses claviers futuro-pop-électro, où Shock y est allé de redoutables pas de danse.

Au rappel, c'était un tout autre spectacle qu'une heure auparavant. La nervosité avait laissé place au défoulement, et la froideur du début de la soirée s'était réchauffée en party. Au parterre, les gens dansaient allègrement, alors que les musiciens de Stefie Shock s'en donnaient à coeur joie sur Tout le monde est triste.

Mais rassurez-vous, tout le monde était content.