Juste pour chill Humour et hip-hop, pari réussi
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PHOTO JOSIE DESMARAIS, LA PRESSE
Rachid Badouri a été le véritable maestro de cette soirée. Habile avec le public, il a su susciter l’enthousiasme, lui a parlé de sujets humains avec la juste dose de rigolade et, naturellement, l’a fait rire aux éclats. Il a notamment parlé de sa femme et de sa fille, qu’il a toutes les deux fait monter sur scène l’espace de quelques instants, puis a utilisé sa gestuelle faciale et les personnages appréciés de ses parents.
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Thématiques récurrentes lors de la soirée : partager une autre origine tout en vivant au Québec. Chaque humoriste en a parlé à sa sauce, et la musique hip-hop a pu agencer le tout de manière adéquate. Chaque invité – rappeur ou blagueur – a pris soin de souligner l’hospitalité de l’animateur Rachid Badouri, qui semblait jouir d’une reconnaissance sincère.
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Coup de cœur : Eddy King a été superbe. Avec charisme, l’ancien candidat de Big Brother a abordé son passage « avec 15 Blancs » dans la maison du jeu télévisé, et ri de s’en être sorti indemne. Maîtrisant la scène, il a également parlé de ses rendez-vous chez la psychologue en plus de faire preuve d’un travail bien ficelé auprès de la foule.
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Sarahmée, avec l’assurance et le panache qu’on lui connaît, est venue interpréter deux de ses chansons sur la scène Beneva. Accompagnée de deux danseuses aux mouvements fluides, presque envoûtants, elle a incité les spectateurs à embarquer et à chanter le refrain – assez simple – de son morceau Fuego. Ils ont répondu à l’appel et lui ont permis de vivre son moment.
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Rachelle Elie est une découverte. Rachid Badouri l’a présentée en la qualifiant de « folle », et elle a montré qu’elle l’était, mais comme le veut son métier. Ontarienne, elle s’est targuée de tenter l’humour en français après avoir fait carrière en anglais, ce qui lui a valu bien des applaudissements. En véritable roue libre, elle s’est mise à montrer une connaissance impressionnante du créole, grâce à son père qui a vécu en Haïti.
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Koriass est monté sur scène pour deux morceaux seulement, mais a offert des chansons qui font partie des plus connues de son répertoire. C’est ainsi qu’il est entré sur l’enjouée Lendemain, avant de jouer avec plusieurs répétitions pour envoyer des rebonds à la foule sur 5 à 7. Pendant sa performance et durant toute la soirée, M-Press Live a joué le DJ derrière les platines.
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Plus tôt, Merwane Benlazar était venu de France pour partager une anecdote sur sa tentative de passer dans la ligne de bus sur la route pour combler un retard et a tenté quelques blagues sur le racisme ici, comparativement à dans son pays natal. Les rappeurs Izzy-S et Lost ont assuré la cérémonie de fermeture, chacun à leur tour. Le premier, qui a appelé la foule à faire du bruit à quelques reprises, a invité son bon ami Shreez pour une surprise.
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Oussama Fares, lui, brillait grâce à son jeu. Il n’a pas hésité une seule fois, lorsqu’il a comparé son Maroc natal à son enfance au Québec. Le grand gaillard s’est permis des blagues autodérisoires et bien placées sur son poids, ses voyages, sa paresse et son sauveur, la PCU de la pandémie. Jouant en même temps que les feux d’artifice, plus loin sur l’île, il s’est même permis un jeu de mots sur son prénom et les bruits d’explosion – ce qui a déclenché un éclat de rire.
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En somme, ce fut une soirée copieuse, mais bien rythmée, donc dénuée de longueurs. Ce furent deux heures où les Montréalais ont pu rire, s’amuser, se dégourdir et réfléchir, avec une programmation où le souci d’une représentation multiculturelle de qualité était bien présent.
1/9
