De toute évidence, la relation entre Dominic Paquet et son ancien imprésario n’est pas au beau fixe.

Dans une poursuite déposée à Montréal le 13 octobre, Dominic Paquet soutient que les droits pour son premier one man show, Dominic Paquet, auraient été obtenus par son ancien gérant « sans son consentement ». Il évalue à 25 125,72 $ les sommes qu’il n’aurait pas perçues de la part de son gérant, de l’entreprise de ce dernier (Productions Fou du Roy), et de la boîte de production et de distribution ComedieHa.

Dominic Paquet réclame également 25 000 $ en honoraires d’avocat, invoquant les « multiples fautes » et la « mauvaise foi » de son ancien gérant. Il demande à la cour d’ordonner à ComedieHa de cesser de verser des redevances à Sébastien Roy et exige enfin la rétrocession de tous les droits de son spectacle.

Dans la poursuite, on apprend que Dominic Paquet a cessé de travailler avec Sébastien Roy en mars 2014, après neuf ans de collaboration, pour faire affaire avec Entourage, qui prenait une plus petite commission et qui offrait selon lui « beaucoup plus de service ». L’humoriste tenait pour acquis que les redevances de son spectacle seraient dès lors versées à Entourage, tandis que l’équipe d’Entourage croyait que Dominic Paquet les recevait directement.

Selon la poursuite, des ententes à propos de la captation du spectacle et de la cession de droit auraient été conclues « à l’insu » de Dominic Paquet. Le spectacle, capté en janvier 2010, a été diffusé pendant la pandémie sur Prise 2, une chaîne appartenant au Groupe TVA.

Joint par La Presse, l’avocat de Sébastien Roy, MDaniel Payette, a indiqué que son client avait appris l’existence des procédures dans les médias, et qu’il n’avait pas encore reçu de notification à cet égard.

Si ces procédures s’apparentent à une mise en demeure reçue récemment, écrit MPayette, « elles n’ont aucun fondement factuel ni juridique ». Il assure que son client a « rendu compte et remis toutes les sommes perçues pour lui depuis longtemps. Un artiste ne peut pas reprocher à son agent de ne pas faire de réclamation en son nom, alors qu’il n’a plus aucun mandat pour le faire », poursuit-il.

« Si des tiers devaient des redevances à M. Paquet pour quelque nouvelle exploitation du travail de M. Paquet – ce que nous ignorons – c’est à ce tiers qu’il faut le demander », écrit MPayette.

« Toute procédure apparaît donc irrecevable, mal fondée, faite pour s’attirer une certaine publicité et faire pression sur des entreprises bien connues, et elle sera donc évidemment fortement contestée », conclut l’avocat.