Après Autopsie d’une femme plate, qui introduisait l’attachant personnage de Diane qui venait de se faire larguer après 25 ans de mariage, puis Diane demande un recomptage, sa suite fort divertissante où son héroïne tentait de comprendre qui elle était maintenant, seule, à 50 ans, avec une nouvelle carrière, Marie-Renée Lavoie clôt ce cycle romanesque avec Boires et déboires d’une déchicaneuse.

On y retrouve évidemment Diane et sa meilleure amie Claudine, vivant toujours dans leur duplex du quartier Limoilou, à Québec. Cette dernière convainc son amie, plus certaine d’avoir la flamme de l’enseignement, de retourner dans la boîte où elle avait travaillé 17 ans avant de se faire mettre cavalièrement à la porte, cette fois en RH, affublée du très flou titre de « synergie des équipes professionnelles et numériques ».

Son mandat, en bref : être une déchicaneuse, résoudre les conflits puérils et guerres intestines qui rongent divers services. Parallèlement, on suit l’évolution de Diane, qui renoue avec ses impulsions rageuses de destruction à coup de masse, fait un peu la paix avec son ex et continue de rêver au beau Ji-Pi, son collègue. Et tout ça, en regardant ses enfants devenir peu à peu des adultes, avec le mélange d’inquiétude, de nostalgie mais aussi de fierté que cela peut apporter.

Sans rien réinventer, la romancière sert un roman dynamique porté par sa plume vive, des dialogues savoureux et une galerie de personnages colorés. Les fans de Diane seront heureux de la retrouver pour la dernière fois, alors qu’elle se libère enfin des entraves qui l’empêchaient de mordre dans la vie à pleines dents.

Boires et déboires d’une déchicaneuse

Boires et déboires d’une déchicaneuse

XYZ

248 pages

6,5/10