Avec Les agneaux de l’aube, l’écrivain Steve Laflamme, professeur de littérature au cégep de Sainte-Foy, a voulu se faire plaisir. L’un des principaux personnages de ce polar particulièrement sanglant, Frédérique Santinelli, est une professeure de littérature qui vient en aide au lieutenant-détective Guillaume Volta pour tenter d’élucider une sombre histoire de meurtre.

Il s’agit de décrypter un texte abscons, une tâche de rêve pour une passionnée de littérature. Le texte ramène à Aleister Crowley, écrivain britannique à la réputation sulfureuse, adepte d’occultisme, qui a véritablement vécu à la fin du XIXe siècle et au début du XXe. Cette découverte laisse présager qu’il ne s’agit que d’un début, que les meurtres ne font que commencer. Effectivement, les cadavres ne tardent pas à s’empiler, plus mutilés les uns que les autres.

Le personnage de Frédérique Santinelli avait fait son apparition dans un précédent roman de Steve Laflamme, mais cette fois-ci, la professeure joue un rôle de premier plan, ce qui met sa vie en danger.

Toutefois, comme lecteur, il faut accepter certaines invraisemblances. Comme le fait que la professeure de littérature a accepté de subir un traitement pour oublier totalement un gros traumatisme subi dans l’enfance. De quoi horrifier tout bon psychologue qui se respecte.

Il faut accepter également une intrigue très noire, alambiquée. Les personnages, les méchants surtout, semblent d’abord unidimensionnels, mais ils prennent un peu plus de profondeur au fil des pages.

L’écriture est simple, directe, efficace, non dépourvue d’humour, comme il sied à un professeur de littérature. Un professeur qui concocte de sinistres histoires susceptibles de garder bien éveillés ses élèves du cégep.

Les agneaux de l’aube

Les agneaux de l’aube

Libre Expression

408 pages

6/10