Cet été, La Presse vous parle de romans qu’il fait bon lire en vacances, chez soi ou ailleurs. Cette semaine : La mariée portait des bottes jaunes, de Katherine Pancol.

L’histoire

Amours, trahisons, argent… Voilà un trio de thèmes explosif qui revient souvent dans les romans de Katherine Pancol et qui compose la trame de ce nouveau pavé. Dans les environs de Bordeaux, en 2010, Muriel se voit forcée de laisser ses enfants, âgés de 8 et 10 ans, au château de Berléac, le domaine viticole appartenant à sa famille, où elle a grandi et n’a pas remis les pieds depuis une douzaine d’années. Elle leur promet de revenir les chercher aussitôt que possible, le temps qu’elle mène son enquête pour découvrir si leur père disparu est encore vivant. Les deux enfants s’acclimatent tranquillement à la vie au château, où habitent entre autres leur grand-mère Aliénor, leur oncle Ambroise et sa seconde femme. Au fil des semaines, ils découvrent le vignoble, participent aux vendanges, mais rompent sans le savoir un équilibre figé depuis des décennies dans le but de préserver les apparences. Car les Berléac sont une grande famille bordelaise que leurs voisins jalousent, envient et aimeraient bien voir tomber pour s’approprier leurs terres. De vieux secrets seront déterrés, des infidélités, mises au grand jour, et de petites révolutions s’amorceront à l’ombre des guerres d’héritage.

Pourquoi le lire ?

La presse française a souvent qualifié les romans de Katherine Pancol de livres « faciles à lire ». C’est vrai, mais c’est justement pour cette raison qu’on les aime. C’est le genre de plaisir coupable qui fait du bien, l’été, quand on a envie d’une lecture purement divertissante qui permet de s’évader, de s’amuser en découvrant les (nombreux) secrets de famille des Berléac, ou encore de plonger dans une histoire qu’on est impatient de retrouver et qui, sans surprise, finit sur une note positive. Ce savant dosage d’humour et de mystère, qui constitue la base même du grand succès de l’écrivaine française, réussit une fois de plus à séduire tout en nous faisant découvrir les aléas liés à la gestion d’un grand domaine viticole. En plus, c’est si bien écrit et agréablement cadencé qu’on a passé à travers les 700 pages et quelques sans même s’en rendre compte. Un « Pancol », c’est la garantie d’un livre qui ne déçoit pas quand ce qu’on recherche, dans un roman, c’est ce sentiment d’être en bonne compagnie.

On aimera aussi…

Les grands espaces, les destins de femmes livrées à elles-mêmes qui doivent se battre pour préserver la terre qu’elles aiment : le ton a beau être différent, Les vents de sable, de Kristin Hannah (paru récemment chez Michel Lafon), a au moins ceci en commun avec La mariée portait des bottes jaunes. L’héroïne du roman, Elsa Martinelli, traverse les années 1930, aux États-Unis, seule avec ses enfants, après le départ de son mari. Par sa détermination à sauvegarder l’avenir de sa famille, elle évoque, dans un sens, une Aliénor de Berléac américaine. Un livre qui vaut le détour, si on aime les grandes sagas enlevantes.

La mariée portait des bottes jaunes

La mariée portait des bottes jaunes

Albin Michel

752 pages