Deux fois par mois, une personnalité publique nous confie quelles sont ses lectures du moment. Cette semaine, le journaliste scientifique Yanick Villedieu, qui a animé pendant des années l’émission Les années lumière, à Radio-Canada, et qui vient de faire paraître À l’école de l’oiseau rare, où l’on retrouve les personnages ailés de son roman jeunesse L’oiseau rare.

Têtes de linotte ?

« L’auteur est un des grands spécialistes mondiaux de l’intelligence des oiseaux. C’est un délice de vulgarisation scientifique : des recherches qui sont toujours bien expliquées – même si c’est très pointu –, des anecdotes savoureuses, des exemples de découvertes surprenantes, aussi une bonne réflexion et des fois un regard un peu amusé sur le travail des chercheurs, la démarche scientifique, la différence entre la science et la pseudoscience. L’idée, c’est de dire que les oiseaux et les primates non humains font preuve d’une capacité d’innovation vraiment étonnante. Il a fait une recension de tous les cas d’innovation observés chez les oiseaux […] et il y a toute cette histoire de l’intelligence animale. Ça se lit comme un roman, c’est vraiment passionnant. »

Têtes de linotte ?

Têtes de linotte ?

Boréal

232 pages

N’essuie jamais de larmes sans gants

« C’est un roman traduit du suédois, une trilogie, en fait, qui a été publiée chez Alto en un seul volume et qui raconte le drame du sida dans les années 1980, début 1990. Ça se passe à Stockholm, mais ça s’est passé de la même façon dans toutes les grandes villes occidentales à l’époque. Il présente des personnages très attachants, parfois très hauts en couleur, qui découvrent et vivent leur homosexualité comme une fête merveilleuse, mais aussi comme un grand malheur, puisque le sida tuait rapidement et cruellement à l’époque. C’est un grand roman qui m’a beaucoup touché et il a été adapté pour le théâtre de façon remarquable par une troupe de Québec qui vient à Montréal chez Duceppe, en décembre. »

N’essuie jamais de larmes sans gants

N’essuie jamais de larmes sans gants

Alto

832 pages

Encabanée

« J’ai eu vraiment un coup de cœur incroyable pour ce roman qui raconte comment l’autrice, que j’ai rencontrée pendant les Correspondances d’Eastman, quitte Montréal et s’en va vivre dans une cabane perdue au fond de la forêt du Kamouraska. Pas d’eau courante, pas d’électricité, pas de réseau internet ou autre. Et elle vit là pendant plusieurs années, une vie quotidienne qui est extrêmement dure, surtout l’hiver, mais dans une communion avec la nature très revigorante, très belle, très forte. L’autrice appelle ça du féminisme rural. C’est le premier tome d’une trilogie, avec Sauvagines et Bivouac, que j’ai commencée. C’est très saisissant. Et elle a été traduite dans plusieurs langues. »

Encabanée

Encabanée

XYZ

92 pages