(Paris) La romancière Ann Scott a remporté mardi, à 58  ans, le prix Renaudot pour son roman Les insolents, retraçant l’histoire d’une quadragénaire qui quitte Paris, publié chez Calman-Lévy.

Les insolents raconte l’arrivée « au milieu de nulle part » d’Alex, une compositrice de musique de films qui décide de quitter la capitale pour se réinventer, souhaitant vivre « ailleurs et seule ».

Le personnage est un double de fiction de l’autrice, qui a quitté Paris pour la Bretagne, où elle vit désormais.

Née d’une mère russe photographe et d’un père français collectionneur d’art, Ann Scott a grandi à Paris avant de s’installer à Londres, à 17 ans.

Elle a été mannequin, batteuse dans un groupe punk et a beaucoup fréquenté le milieu underground des nuits parisiennes. Elle s’est lancée à 29 ans dans l’écriture, signant notamment le roman Asphyxie, puis Superstar.

Elle ne faisait pas figure de favorite pour le Renaudot, prix pour lequel étaient également en lice Gaspard Kœnig (Humus à L’Observatoire), Lilia Hassaine, (Panorama chez Gallimard) et Sorj Chalandon (L’enragé chez Grasset).

Le prix de l’essai a été décerné à Jean-Luc Barré pour le premier tome, en plus de 900 pages, d’une immense biographie : De Gaulle, une vie : l’homme de personne (1890-1944), aux éditions Grasset. Cette somme est parue le 18 octobre et est entrée directement dans la liste des finalistes du Renaudot essai.

Le prix Renaudot du Livre de Poche est allé à Manuel Carcassonne pour Le retournement.