L’inspecteur ontarien MacNeice fait désormais partie des héros qu’on aime retrouver dans le polar.

Avec ce quatrième tome de la série, celui que les policiers de la ville (fictive) de Dundurn, non loin de Toronto, surnomment le « Wayne Gretzky des crimes majeurs » se retrouve face à une scène de crime des plus inhabituelles. Les victimes ont été abandonnées dans une étrange mise en scène qui lui rappelle un tableau célèbre. Quand un autre corps est découvert, il apparaît rapidement que les deux affaires sont liées.

Mais l’hécatombe ne s’arrête pas là, et l’équipe de MacNeice est sur les nerfs, incapable de cerner le profil du tueur. L’intrigue avance à un rythme plutôt lent dans le premier tiers du roman, pendant qu’on s’immerge dans le deuil de MacNeice, qui peine à apprivoiser le quotidien sans sa femme.

On apprend aussi pourquoi, au fil de ses rencontres avec une psychologue mandatée par son supérieur, il est devenu policier (bien qu’il ne soit pas nécessaire d’avoir lu les romans précédents pour apprécier pleinement sa lecture).

Il faut également souligner le travail du traducteur, qui s’est efforcé de québéciser les dialogues pour créer un effet de proximité ; on peut trouver cocasse de lire des Ontariens s’exprimer à coups de sacres, mais il réussit assurément à nous faire sentir qu’on n’est pas très loin de chez nous.

La mort en perspective

La mort en perspective

Boréal

432 pages

6,5/10