Deux fois par mois, une personnalité publique nous confie quelles sont ses lectures du moment. Cette semaine : l’autrice Dominique Demers, dont le nouveau roman inspiré de sa vie, Tant qu’il y aura des oiseaux, vient de paraître chez Québec Amérique.

Veiller sur elle

Veiller sur elle

Veiller sur elle

L’Iconoclaste

580 pages

« C’est l’un des plus beaux livres que j’ai lus de ma vie. Toutes les participantes de mon club de lecture, Les liseuses, ont été totalement ravies. C’est sûr que lorsqu’un livre est construit à partir d’une œuvre d’art, ça me fascine. Il y a le fascisme en toile de fond, puis le destin de ces deux êtres humains absolument exceptionnels qui sont très étrangement soudés, dépareillés et en douceur. J’aime la puissance dans ce roman ; c’est balayé par des bourrasques effroyables et en même temps, il y a de fabuleux emportements. En trois mots, j’en émerge fébrile, malmenée, enchantée. »

L’enragé

L’enragé

L’enragé

Grasset

416 pages

« C’est un autre de mes grands coups de cœur. Je reconnais le journaliste derrière l’écrivain ; ça part d’un fait réel, il y a une volonté de détail, de dénonciation, un peu de reportage, et en même temps, c’est totalement littéraire. La révolte de 56 gamins qui s’échappent d’une colonie pénitentiaire sur une île du golfe de Gascogne, avec tout ce que l’île peut représenter pour une vie carcérale. Je trouve que la force de l’auteur, c’est de nous permettre de cheminer dans cet univers cruel sans être désespérés face à l’humanité. Ça pourrait être sombre et totalement déprimant, mais c’est traversé par des courants lumineux. »

Ce que je sais de toi

Ce que je sais de toi

Ce que je sais de toi

Alto

296 pages

« Je l’ai lu avec un des clubs de lecture [dont je suis membre]. Et après notre rencontre de discussions, je l’ai relu d’une traite – et je ne fais pas ça souvent. Je l’ai relu entre autres parce que pour moi, le plus beau passage – et il y en a beaucoup –, c’est quand le jeune médecin va pour la première fois dans la petite maison pauvre au Caire où il y a ce jeune et sa mère qui souffre d’une maladie. On se retrouve dans un lieu dépouillé, sombre, et en même temps, avec le regard de l’écrivain et les descriptions, on se retrouve dans un lieu de tous les possibles. C’est vraiment magique. »