Catherine Mavrikakis, pour Le ciel de Bay City (Héliotrope), Cormac McCarthy, pour La route (l'Olivier), sont les lauréats des 16e Prix des libraires, dévoilés hier au Lion d'or au cours d'une soirée animée par Catherine Trudeau.

«Le livre est une rencontre et je préfère encore le hasard à la blind date ou au mariage arrangé», dira Catherine Mavrikakis, la Montréalaise de Chicago, qui voit son livre un «feu d'artifice dans un ciel noir», a écrit notre collègue Marie-Claude Fortin - clore une formidable ronde, après le Grand Prix de la Ville de Montréal et le Prix littéraire des collégiens qu'elle vient de recevoir au Salon du livre de Québec.

Dans la catégorie roman québécois, dotée d'une bourse de 2000 $ par le Conseil des arts et des lettres du Québec, les autres finalistes étaient Dominique Fortier (Du bon usage des étoiles, Alto), Véronique Marcotte (Tout m'accuse, Québec Amérique), Aki Shimazaki (Zakuro, Leméac/Actes Sud) et Michel Vézina (La machine à orgueil, Québec Amérique).

Les quelque 100 membres de l'Association des libraires du Québec qui ont voté ont choisi la traduction de The Road dans la catégorie «roman hors Québec». Cette fable «postapocalypse» de Cormac McCarthy - un père et son fils errent dans un monde dévasté où ne vivent plus que des cannibales - a reçu le Pulitzer Price of Fiction en 2007; l'adaptation cinématographique de l'oeuvre du romancier du Rhode Island doit sortir cet automne.

Les libraires ont préféré La route à Là où les tigres sont chez eux, de Jean-Marie Blas de Roblès (Zulma), Seul le silence, de R.J. Ellory (Sonatine), Toute la nuit devant nous, de Marcus Malte (Zulma) et Synghé sabour (Pierre de patience), d'Atiq Rahimi (P.O.L.).

Soulignons que les gens de l'édition s'entendent pour dire que le Prix des libraires du Québec est la récompense qui a le plus d'impact sur les ventes. Les libraires prêchent pour leur paroisse et personne ne s'en plaindra...