Les hommes lisent moins de romans, mais ça ne veut pas dire qu'ils aiment moins la lecture que les femmes: telle est la base du message de l'auteur Patrick Senécal, porte-parole de la Semaine des bibliothèques publiques, qui se tiendra du 15 au 22 octobre sur l'ensemble du territoire québécois (programme complet sur semainedesbibliothèques.com).

«Y'a pas juste les romans», lance le... romancier Patrick Senécal en rappelant que les gars lisent des magazines, des revues spécialisées et des journaux (oh! la bonne habitude!). Ce qui pourrait expliquer le fait qu'ils ont moins tendance à s'abonner à une bibliothèque que leurs compagnes. D'où la décision des bibliothèques publiques de cibler les hommes pour la dernière année de sa campagne triennale d'abonnement (ciblant les femmes en 2009 et les ados l'an dernier, la campagne a amené 70 000 nouveaux abonnés de tous les sexes; l'objectif est de 100 000).

Une enquête menée auprès de groupes de mâles a révélé que leurs intérêts de lecture portaient sur la paternité, le numérique, la musique, les voyages et la rénovation. Les bibliothèques publiques ont pris acte, rappelant qu'elles offrent des livres sur (à peu près) tout: «Tout sur la paternité», «Tout sur la musique», etc. En plus des romans classiques et modernes...

Patrick Senécal se rappelle le premier livre qu'il a emprunté à la bibliothèque de Drummondville alors qu'il avait 11 ans (ce qui nous ramène à 1978): c'était une histoire d'horreur du Belge Jean Ray, peut-être Le livre des fantômes, qui aurait marqué celui qui écrira plus tard hell.com, Contre Dieu et cette autre histoire glauque à paraître en novembre chez Alire, Le cas des casiers carnassiers. Des histoires de gars?