Le guitariste de Pink Floyd, David Gilmour, a rendu hommage à l'«énorme contribution» de Richard Wright, le claviériste du groupe mort d'un cancer lundi à l'âge de 65 ans, à leur succès planétaire.

Richard Wright, l'un des membres fondateurs du groupe britannique Pink Floyd, a composé et interprété plusieurs morceaux, notamment sur les albums The dark side of the moon (1973) et Wish you were here (1975).

«Personne ne peut remplacer Richard Wright. C'était un homme doux, modeste et secret mais sa voix mélancolique et sa manière de jouer étaient des composants vitaux et magiques des morceaux les plus connus de Pink Floyd», a déclaré David Gilmour lundi soir. «Sans sa touche discrète, l'album Wish you were here n'aurait pas aussi bien marché».

«Parmi les innombrables discussions qu'on a eues pour savoir ce qu'était l'identité de Pink Floyd, l'énorme contribution de Richard a souvent été oubliée», a-t-il ajouté. «Tout comme lui, je n'ai jamais trouvé facile de traduire mes sentiments en paroles, mais je l'adorais et il me manquera terriblement. Je n'ai jamais joué avec quelqu'un comme lui».

Claviériste et pianiste autodidacte, Richard Wright avait fait la rencontre de Roger Waters et Nick Mason sur les bancs de l'école d'architecture et avait rejoint leur groupe de l'époque, Sigma 6, rebaptisé par la suite Pink Floyd en 1965.

Il avait quitté Pink Floyd juste après l'enregistrement de l'album The Wall, sorti en 1979, à cause de ses relations houleuses avec Roger Waters mais avait continué à jouer sur scène avec le groupe en 1980 et 1981.

Richard Wright renoue finalement avec Pink Floyd en 1987. «Au début des années 1990, avec The division bell, il a retrouvé son énergie, sa flamme et son humour», estime David Gilmour.

Richard Wright a participé à tous les concerts de Pink Floyd et Gilmour a salué ses shows «transcendants». «Pour lui, les ovations debout du public ont toujours été une surprise incroyable, et c'est bel et bien une marque de modestie de sa part» a-t-il dit.